Voiture sans permis : la microcar orléanaise Tiny espère tracer sa route en 2025

LOIRET. La startup orléanaise Foxonrock prévoit de lancer sa voiturette électrique sans permis d’ici deux ans. Prévue pour les transports citadins quotidiens, la Tiny se différenciera des autres quadricycles électriques grâce notamment à sa batterie amovible, ses équipements minimalistes et son prix compétitif. Explications.
Avec son design épuré et ses équipements minimalistes, la Tiny doit en principe être commercialisée en 2025.
Avec son design épuré et ses équipements minimalistes, la Tiny doit en principe être commercialisée en 2025. (Crédits : Reuters)

Les fondateurs de la startup orléanaise Foxonrock, qui ont présenté fin juin au salon Vivatech à Paris les prototypes de leur voiturette électrique sans permis Tiny, ont largement suscité l'intérêt d'un public pourtant rompu aux innovations. Conçues dans le Loiret, pour les déplacements urbains quotidiens, la Tiny Rock et sa version avec coffre, la Tiny Pick up, affichent non seulement un design original et épuré, mais présentent aussi des mensurations parmi les plus réduites du marché, 1,85 mètre de long pour 250 kilos. Autres éléments différenciants mis en avant par la marque, l'autonomie des quadricycles électriques est renforcée grâce à des batteries rechargeables amovibles.

La micro-citadine annonce également une empreinte carbone réduite au minimum grâce à des matériaux de construction majoritairement bio-sourcés. Le châssis de la Tiny est ainsi réalisé à partir de contreplaqué de bois maritime. Le quadricycle d'une vitesse maximum de 45 kms / heure sera enfin le moins cher du marché, 9.000 euros, grâce à ses équipements intérieurs minimalistes.

Pour développer le projet Tiny, ses trois initiateurs, l'ingénieur François-Xavier Rodet, le financier Franck de Morgan et le designer automobile Christian Van Oost, ont créé en 2021 la société Foxonrock, toujours hébergée au sein de l'incubateur orléanais Le Lab'o. Soutenu par la Technopole d'Orléans, la région Centre-Val de Loire ainsi que BPI France, le trio d'entrepreneurs a réalisé une première levée d'amorçage de 250.000 euros, destinée notamment à financer les prototypes. Il compte lancer en octobre prochain une nouvelle levée de fonds de l'ordre de deux millions d'euros au total auprès d'investisseurs privés et institutionnels grâce à un plan de marche précis. « Les procédures d'homologation, déjà entamées, seront poursuivies en 2024 auprès d'un organisme européen, explique Franck de Morgan. Côté fabrication, nous discutons en parallèle avec un équipementier automobile français de 1er rang qui réalisera a priori l'assemblage de la Tiny. A la clé, une mise sur le marché des premières voiturettes prévue au premier semestre 2025 ».

2.000 micro-citadines Tiny vendues annuellement en 2028

Avec un objectif de vente annuelle de l'ordre d'un millier de véhicules les trois premières années, le co-fondateur de la startup prévoit en aval un programme de prospection déjà établi. « Au sein des 45 plus grandes agglomérations de l'Hexagone, nous viserons celles qui ont déjà mis en place des zones à faibles émissions (ZFE). Il s'agit d'un frein puisque seules Paris et Grenoble s'en sont dotées pour l'instant, reconnaît Frank de Morgan. Pour autant, l'interdiction à terme des véhicules thermiques dans les autres centres-villes ouvre des perspectives prometteuses pour la Tiny ».

Le dirigeant, qui cible le jeune public et les conducteurs logés en appartements, dépourvus de bornes de recharges électriques, vise ainsi une montée en puissance progressive de ses ventes. De mille exemplaires commercialisés par an au démarrage, l'objectif est de doubler ce chiffre, soit 2. 000 véhicules, à partir en 2028. « Il s'agit d'une projection raisonnable compte tenu du public concerné, sept millions de personnes en France environ », assure Franck de Morgan. A la clé, un chiffre d'affaires prévisionnel de 30 millions d'euros d'ici cinq ans pour le constructeur orléanais qui prévoit d'atteindre un effectif de 50 salariés en 2030.

Pour réussir son pari, Foxonrock s'est volontairement éloigné des modèles des constructeurs historiques de voitures sans permis, Aixam, Ligier et Chatenay. Leurs versions électriques déjà lancées sont nettement plus équipées, comparables à des véhicules classiques, mais aussi plus onéreuses que la future Tiny. La startup à plutôt dans sa ligne de ligne de mire l'AMI de Citroën. Lancée en 2020, la microcar low cost aurait déjà été écoulée à 30.000 exemplaires selon le constructeur. Une performance qui conforte les ambitions de la startup orléanaise.

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Commentaire 1
à écrit le 07/09/2023 à 8:08
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J'ai du mal à comprendre que ce marché soit toujours représenté par des véhicules de basse qualité, on a vraiment du mal en France, ils ne le veulent pas donc, à fabriquer une petite voiture simple et économique sachant que quand même dans le sans pe...

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