
En ces temps de grève dans les transports publics, qui poussent de nombreux salariés à exercer en télétravail, l'étude de Cushman & Wakefield et de WiredScore sur "l'évolution des pratiques numériques et les nouveaux besoins immobiliers" tombe à pic.
Le conseil en immobilier d'entreprise et la proptech spécialisée dans la connectivité des bureaux ont en effet sondé près de 600 personnes pour connaître leurs usages au travail et leurs demandes d'amélioration.
Une forte demande de bonne connexion Internet et mobile
Sans surprise, il en ressort que les nouvelles technologies impactent fortement tant les immeubles de bureaux que leurs occupants. A condition que le réseau soit de qualité.
"Lorsque la promesse d'une bonne connexion n'est pas tenue, les salariés jugent sévèrement leur entreprise", relève Magali Marton, directrice des études et des recherches chez Cushman & Wakefield.
"Une personne sur dix dit avoir pensé à changer de société à cause de la connectivité et même quatre sur dix lorsqu'il y a des problèmes tous les jours", renchérit Frédéric Motta, directeur général de WiredScore.
Une divergence en matière de maturité des usages
Si le panel plaide, unanimement, pour une bonne connexion Internet et mobile au bureau, il diverge en matière de maturité des usages.
D'un côté, ceux qui se présentent comme "connectés" veulent être beaucoup plus nomades. De l'autre, fonctionnaires du secteur public comme employés non-parisiens et âgés se disent "éloignés" des technologies.
"On constate dans les entreprises de la tech que 80% des salariés ont un ordinateur portable et environ 50% un smartphone professionnel, alors que dans le secteur public, on tombe à moins de 50% pour l'ordinateur portable et à moins de 20% pour le smartphone", insiste Frédéric Motta. "Il s'agit donc bien de deux pratiques très différentes."
Résoudre la fracture technologique
Pour que chacun se sente à sa place au travail, il va falloir résoudre cette fracture technologique, à la fois dans l'open space, dans les couloirs ou même à l'extérieur des bureaux.
"Aucune entreprise ne peut prendre le risque de détériorer son capital humain pour des questions d'équipements", souligne Magali Marton. "D'autant que dans l'ordre des priorités, apparaît aussi le souhait que l'immeuble soit "travaillable" partout, dans le hall comme au restaurant d'entreprise."
Evidemment, toutes ces révolutions doivent s'accompagner de pédagogie et de démonstrations par l'exemple. Le cas échéant, l'effet nouveauté retombera aussi vite qu'il est monté dans la tête de ceux qui l'ont conçu.
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