Rénovation énergétique : le gouvernement s'engage à réduire la complexité administrative de Ma Prime Rénov'

Le ministère de la Transition écologique vient d'annoncer de nouvelles pistes visant à simplifier le dispositif Ma Prime Rénov'. Un soulagement pour les professionnels du Bâtiment. Et pour cause, ils se plaignent depuis longtemps de la lourdeur administrative du dispositif.
Le gouvernement s'est engagé à réduire le fardeau administratif accompagnant les dossiers MaPrimeRénov' d'aide à la rénovation énergétique.

Bonne nouvelle pour les Français souhaitant rénover leur logement, ainsi que les professionnels du secteur. Le gouvernement s'est engagé à réduire le fardeau administratif accompagnant les dossiers Ma Prime Rénov' d'aide à la rénovation énergétique, a annoncé ce jeudi le ministère de la Transition écologique.

Les ministres Christophe Béchu (Transition écologique) et Guillaume Kasbarian (Logement) ont en effet rencontré jeudi matin les présidents des deux principales organisations professionnelles du bâtiment : Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) et Jean-Christophe Repon, à la tête de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Au cœur des débats : les lourdeurs administratives du processus de rénovation énergétique.

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Les professionnels du Bâtiment avaient déjà mis en avant plusieurs pistes d'améliorations, comme le fait de retravailler le dispositif « Mon Accompagnateur Rénov' ». Pour rappel, il permet qu'un interlocuteur accompagne les ménages dans leurs projets de rénovation, et ce, tout au long de leur parcours. En revanche, seuls les professionnels éligibles, et agrées par l'Anah pouvaient prétendre jouer ce rôle. Sauf qu'avec seulement 2.000 acteurs agréés, certains dossiers pouvaient prendre du retard.

Parmi les autres mesures : simplifier le label RGE, « reconnu garant de l'environnement », que les professionnels doivent obtenir pour intervenir sur des chantiers financés par Ma Prime Rénov' ou encore ne plus obliger les propriétaires à devoir changer leur chaudière lorsqu'ils remplacent leurs fenêtres et isolent leurs murs pour toucher les aides. Des pistes évoquées en amont de la réunion par Olivier Salleron, le président de la Fédération française du bâtiment auprès de La Tribune.

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Trois axes pour simplifier le dispositif

Que retenir de cette réunion entre l'exécutif et les représentants du BTP ? Trois évolutions ont été avancées, ce jeudi, qui vont dans le sens des recommandations des professionnels du bâtiment. La première : limiter « aux subventions les plus élevées » les « obligations de recourir à un accompagnateur agréé ». Cet axe vise surtout à « fluidifier les dossiers » et à permettre aux Accompagnateurs Rénov « de s'installer en nombre, alors qu'aujourd'hui ils ne sont pas capables de répondre à la demande », a expliqué à l'AFP Olivier Salleron. Ce qui fait bien écho aux demandes de la profession, évoquées plus haut.

Autre simplification, celle concernant le label RGE « notamment pour les petites et moyennes entreprises ». Objectif, permettre à davantage d'entreprises de s'impliquer dans les travaux de rénovation.

Enfin, le gouvernement compte « lever les restrictions de financement concernant les gestes de rénovation simples et efficaces ». Cet axe vise à « s'assurer que le parcours de rénovation soit incitatif à des rénovations d'ampleur », mais « qu'il puisse continuer quand il y a des gestes simples et efficaces », a-t-on précisé dans l'entourage du ministre. Il concerne notamment les changements de mode de chauffage, tels que le remplacement d'une chaudière à fioul ou à gaz par un poêle à granulés ou une pompe à chaleur, plus efficaces et moins émetteurs de gaz à effet de serre.

Il pourra en outre éviter d'imposer de changer des chaudières remplacées récemment, a espéré Olivier Salleron. Cela permettra également aux propriétaires de logements à étiquette énergétique G, qui ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2025, de commencer à améliorer la performance de leur bien, a-t-on précisé au ministère.

En 2024, le gouvernement a souhaité recentrer Ma Prime Rénov' sur les rénovations « d'ampleur », plus lourdes et coûteuses mais beaucoup plus efficaces, au détriment de la rénovation « par gestes », plus partielle. Ces annonces seront précisées « début mars », indique le ministère.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 15/02/2024 à 17:53
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Christophe Béchu ferait aussi bien de se pencher sur les harcèlements téléphoniques que beaucoup subissent tous les jours à cause de ce concept propre à la transition écologique. La Cnil, les services de ce bonhomme ne connaissent pas, car nos donné...

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