Les résultats peuvent paraître mauvais mais ils ne le sont pas. C'est le message qu'a voulu transmettre le groupe pharmaceutique Roche ce jeudi. Le suisse annonce un bénéfice consolidé en baisse de 29% à 4 milliards de francs suisses (2,6 milliards d'euros) au premier semestre. Une contre-performance qui s'explique par l'achat de l'américain Genentech au mois de mars, une transaction qui avait coûté 46,8 milliards de francs suisses. Mais sans ce facteur exceptionnel, le bénéfice enregistre une hausse de 11% à 5,2 milliards. Principale explication: l'explosion des ventes de l'antiviral Tamiflu dont le groupe est fournisseur à l'échelle mondiale.
Entre janvier et juin, le bénéfice d'exploitation progresse de 13% à 8 milliards de francs suisses, tandis que le chiffre d'affaires augmente de 9% à 24 milliards. Les ventes de Tamiflu ont contribué à hauteur de quatre points de pourcentage à la croissance de la branche pharmaceutique dont les ventes bondissent de 11% à 19,1 milliards. Au total, pour le premier semestre, les ventes de ce médicament ont triplé, à 1 milliard de francs suisses. Parmi les plus gros acheteurs, les Japonais et les européens.
En ce qui concerne l'achat de Genentech, l'opération devrait être rapidement rentabilisée, selon Severin Schwan, directeur général. "Le processus d'intégration de Genentech donne toute satisfaction, un gain de productivité a pu être obtenu plus rapidement que prévu grâce notamment au regroupement de la production et des fonctions administratives".
L'intégration de l'américain a coûté jusqu'ici 2 milliards au groupe bâlois qui espère boucler le processus d'ici à la fin de l'année. Roche attend une synergie de 1 milliard par an d'ici 2011. Les perspectives sont donc bonnes pour le deuxième semestre. Roche voit se profiler une croissance du chiffre d'affaires "nettement supérieure à celle du marché", avec une hausse de la branche pharmaceutique de 5 à 9%.
(retrouvez le communiqué de Roche).
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