Le secteur pharmaceutique s’engage à faire le bilan de son impact environnemental

Le syndicat de l'industrie pharmaceutique (Leem) a annoncé ce lundi avoir signé le premier accord de branche sur la transition écologique. Les entreprises du secteur devraient donc notamment être amenées à faire le bilan de leur empreinte carbone.
Le secteur de la santé représente 4,4% des émissions nettes mondiales, selon le think tank The Shiftproject.
Le secteur de la santé représente 4,4% des émissions nettes mondiales, selon le think tank The Shiftproject. (Crédits : Reuters)

L'industrie pharmaceutique va faire le point sur son empreinte carbone. Voilà ce que promet la signature, ce lundi 6 novembre, par les entreprises du secteur, du premier accord de branche sur la transition écologique.

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Cet accord « emmène tout le secteur dans cette démarche de transition écologique (et) crée des obligations vis-à-vis des entreprises », notamment celle de réaliser un bilan carbone de leurs activités dans un délai de 12 mois à compter de la signature, a résumé à l'AFP Pascal Le Guyader, directeur général adjoint du Leem.

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Selon les termes de cet accord, dont la CFDT, Force Ouvrière, l'UNSA et la CFTC se sont déclarées signataires, les entreprises pharmaceutiques de plus de 300 salariés s'engagent également à instaurer une commission environnementale chargée « d'étudier l'impact environnemental des décisions stratégiques de l'entreprise ou sa stratégie environnementale ». Celles dont l'effectif est inférieur à ce seuil sont, pour leur part, simplement encouragées à mettre en place une telle commission.

Première étape vers la décarbonation du secteur

Jusqu'à présent, l'industrie pharmaceutique ne s'était pas astreinte à étudier son empreinte climatique. Pourtant, le secteur de la santé représente 4,4% des émissions nettes mondiales, selon le think tank The Shiftproject. Un poids non-négligeable qui pousse désormais le secteur à s'atteler à la question climatique, en rebond à l'accord national interprofessionnel (ANI) conclu en avril, et destiné à faciliter la prise en compte des enjeux de transition écologique dans les entreprises.

Mais le Leem veut aussi aller plus loin. La réalisation du bilan carbone est « la première étape indispensable » avant de mettre en place un plan d'action, mais « 60% des entreprises n'ont pas encore initié ce travail », peut-on lire dans le texte dont l'AFP a obtenu copie. Cette étape supérieure est toutefois déjà dans les tuyaux.

En outre, « au moins deux mesures de bonnes pratiques » devront être mises en œuvre avant la fin 2024, celles-ci pouvant porter « sur la rémunération des dirigeants, la restauration collective, les achats responsables ou encore les transports ». Au total, le plan de décarbonation du secteur pharmaceutique prévoit de réduire de 50% les émissions directes de carbone d'ici à 2030 (dites de scope 1 et 2) et de 25% les émissions indirectes (dites de scope 3) en prenant 2021 comme année de référence.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 07/11/2023 à 8:35
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