Areva s'engage à ne pas supprimer de postes... en France

Convoqué par le ministre de l'Economie, le patron du groupe nucléaire a assuré qu'il ne prévoyait pas de suppressions de postes, alors que l'AFP affirme qu'il en envisage plus de 1.000. Mais le groupe envisagerait des réductions d'effectifs à l'étranger, selon les déclarations du ministre ce mercredi.
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Areva ne supprimera pas de postes en France. La direction l'a assuré à l'État actionnaire. Convoqué en urgence mardi après-midi par les ministres de l'Économie et de l'Industrie, François Baroin et Éric Besson, le président du directoire du groupe nucléaire tricolore, Luc Oursel, en a pris l'engagement, selon François Baroin. Il n'y aura « aucune suppression de postes, aucun plan de départ volontaire et aucun impact sur les sites français », a assuré le ministre. Luc Oursel n'a fait aucun commentaire. Selon l'AFP, qui citait lundi des sources proches du dossier, le plan stratégique, qui sera présenté le 12 décembre au conseil de surveillance du groupe, prévoyait 2.700 à 2.900 suppressions de postes, dont plus de 1.000 en France. Une information démentie « catégoriquement » dans la foulée par le groupe. La direction veut-elle néanmoins de ce projet ? Le plan stratégique n'est pas finalisé. Il n'a donc pas été examiné ni en conseil d'administration ni en comité exécutif.

Pour autant, les syndicats d'Areva se sont déclarés choqués par les révélations de l'AFP. « Notre actionnaire [l'État détient directement ou indirectement 87 % d'Areva, Ndlr] a décidé que le nucléaire devait être une entreprise rentable comme les autres, cela a forcément des conséquences sur les décisions d'investissements et sur le social », a déploré Patrick Lescure de la CGT.

Suppressions de postes possibles à l'étranger notamment en Allemagne

Ce mercredi, le ministre de l'Industrie Eric Besson a reconnu que des suppressions de postes chez Areva sont possibles à l'étranger. "Il n'y aura pas de suppression de poste en France", a-t-il indiqué sur RMC. Mais prié de dire si de telles mesures étaient possibles hors de l'Hexagone, le ministre a répondu : "A l'étranger, c'est possible, mais c'est assez cohérent, les questions qui se posent pour Areva, c'est l'Allemagne."

Lourds investissements

Arrivé aux manettes cet été à la place d'Anne Lauvergeon, Luc Oursel veut adapter Areva aux nouvelles perspectives du marché nucléaire mondial après la catastrophe de Fukushima. Le groupe doit ainsi réviser à la baisse ses perspectives de marché. Luc Oursel veut en profiter pour améliorer la performance opérationnelle et financière du groupe, après les lourds investissements sous l'ère Lauvergeon. Il déplorait récemment que « sur les 10 milliards d'euros investis ces dernières années, seulement 4 milliards provenaient des capitaux propres, le reste ayant été financé par endettement, augmentation de capital et cessions d'activités ».

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Commentaires 9
à écrit le 29/05/2012 à 15:30
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Il suffi de regarder le cours de bourse pour se rendre compte qu'il est grand temps de dégraisser ce " mammouth". Déjà largement sous perfusion étatique. 8 MDS de CA et 2 MDS de pertes....va falloir tailler sévère.

à écrit le 12/12/2011 à 8:56
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Le rôle d'un article est de donner de l'information et non de se faire un organe de communication du gouvernement. La réalité est que l'engagement de non licenciement et non suppression de poste ne veut pas dire qu'il n'y a pas de réduction d'effecti...

à écrit le 23/11/2011 à 15:14
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ce n'est pas aux politiques ( qui sont souvent incompétents) à décider de l'effectif de l'entreprise, celui-ci dépend des commandes donc des clients. pas de clients pas d'entreprises.

le 24/11/2011 à 10:39
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@ malpensant : Bien dit! Pour les sarkozistes ni les clients ni l'avenir ne seront jamais la priorité. La priorité pour eux sera toujours de caresser certains électeurs dans le sens du poil.

à écrit le 23/11/2011 à 11:36
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La campagne de Sarko va nous couter ...au moins un A

à écrit le 23/11/2011 à 8:18
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Comment dit-on déjà ? Les promesses n'engagent que ceux qui y croient!!!

à écrit le 23/11/2011 à 7:39
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Avec un salaire supérieur à 1,1 M? annuels hors prime, Luc Oursel successeur de Anne Lauvergeon, devrait surtout se faire oublier. En voilà un pour qui la crise n'existe pas, et ou les directives de son mentor N.Sarkozy, "croissance, croissance,...et...

le 23/11/2011 à 13:40
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je vous le certifie, après chômage en 2011..on ne retrouve pas un salaire decent MAIS UN SALAIRE DE MISERE!! s'est en tout cas le perspective des retrouveurs d'emplois du peuple!!

à écrit le 23/11/2011 à 7:17
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AREVA aura des difficultés sur cet "engagement",au niveau retraitement la production à et va diminuer pour avoir environ 600 t et ceci avec toujours le même nombre d'employés environ,alors qu'il y a quelques temps la production était plus du double ....

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