Premier round pour le Conseil national du commerce attendu au tournant

Ce mardi se tient la première réunion du Conseil national du commerce (CNC). Cette nouvelle instance, créée par le gouvernement, a pour objectif de renforcer le lien entre les pouvoirs publics et les représentants du secteur pour travailler à son évolution. Et ces derniers veulent du concret, à l'instar de la CPME qui siégera au sein du CNC. Déplorant que le commerce « fait souvent figure de parent pauvre des politiques publiques », elle a demandé « des solutions concrètes et efficaces ».
La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a rappelé que « le commerce de détail en France représente 2,1 millions d'emplois et 435.000 entreprises ».
La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a rappelé que « le commerce de détail en France représente 2,1 millions d'emplois et 435.000 entreprises ». (Crédits : Reuters)

Le Conseil national du commerce (CNC) fait ses premiers pas. Cette instance nouvellement créée par le gouvernement, sur le modèle le Conseil national de l'industrie en place depuis 2010, a pour objectif de renforcer le lien entre les pouvoirs publics et les représentants du secteur pour travailler à son évolution. Il se veut ainsi « une instance d'échanges entre commerçants, PDG, associations d'élus et ministres sur les défis que le commerce doit relever aujourd'hui et demain », alors que le secteur est en pleine transformation environnementale et numérique.

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C'est ce mardi que se tient sa première réunion à Bercy. Un rendez-vous placée sous le patronage d'Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, accompagnée pour l'occasion par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. De fait, cette session devrait « aborder notamment les enjeux de la transition écologique et de la transformation des territoires, avec la décarbonation du commerce ou encore le développement du commerce dans nos villes, nos ruralités et nos périphéries », a indiqué-t-il indiqué.

Héritage des Assises du commerce

Face aux ministres et aux membres de CNC, une centaine de personnes issues d'une soixantaine d'entreprises, fédérations et associations du commerce sont présentes. Tous pourront s'appuyer sur les conclusions des Assises du commerce, organisées en décembre 2021 par le gouvernement Castex. Elles avaient réuni 200 participants venus de tous types d'entreprises, GAFAM compris, pour débattre de la reconquête territoriale, des impacts des nouveaux modes de consommation, de l'équité de traitement et des conséquences sur l'emploi.

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Une restitution des débats avait été remise en janvier 2022 à Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, avant qu'une synthèse ne soit publiée en juin, au lendemain du second tour des élections législatives. Il ressortait déjà de ce texte très politique quatre tendances lourdes pesant sur les acteurs du commerce et sur les territoires : « Les aspirations contradictoires du citoyen-consommateur », « la concomitance de la montée en gamme et de l'essor du discount », « le tsunami de la numérisation du commerce accéléré par le Covid » et « la présence de nouveaux acteurs internationaux avec une force de frappe inégalée ».

« Des solutions concrètes et efficaces »

De leur côté, les représentants du secteur veulent du concret. Les commerces membres de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) ont appelé, lundi dans un communiqué, à « des solutions concrètes et efficaces », précisant que la confédération siégera au sein du CNC. Ce dernier sera présidé par l'ancien secrétaire d'Etat à la Simplification, Thierry Mandon.

Le commerce « fait souvent figure de parent pauvre des politiques publiques », a dénoncé la CPME.

« Les questions liées à la fiscalité locale, la complémentarité, mais également les distorsions de concurrence entre le commerce physique et le commerce digital sont quelques-unes des questions qui devront faire l'objet de travaux permettant de déboucher sur des solutions concrètes et efficaces », désire la confédération, espérant aussi une amélioration de « l'attractivité de ces métiers », afin de « pallier les difficultés de recrutement actuelles ».

Le commerce face à « des risques systémiques »

De son côté, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a rappelé lundi que « le commerce de détail en France représente 2,1 millions d'emplois et 435.000 entreprises », soulignant que ce secteur « fait désormais face à des risques systémiques qui remettent en cause sa pérennité. »

Il a « besoin, plus que jamais, d'une vision stratégique portée au plus haut niveau de l'Etat, » ajoute la fédération.

« Le commerce doit ainsi réussir à doubler ses investissements et passer au minimum de 10 à 20 milliards d'euros investis chaque année, afin de financer les multiples transitions qu'il doit mener », expose la FCD, en citant le défi écologique et énergétique, celui du numérique, ou encore la « libération et la simplification de l'activité du commerce » et la « création et le maintien des conditions d'une concurrence équitable ».

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 24/04/2023 à 17:38
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encore un haut conseil ou comité théodule qui occupe des élus à brasser du vent pour ne produire, dans le meilleur des cas, que du papier sans aucune utilité, et dans le pire cas une énieme usine à gaz qui ne fonctionnera jamais. De la technocrati...

à écrit le 24/04/2023 à 17:25
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encore une usine à gaz antidémocratique .a QUAND AUSSI LA PROMESSE macron de reduire le nombre d'elus ,,,,?????

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