Après un bon été, Fram reste prudent

Le nombre de départs cet été est en hausse de 5% cet été pour le voyagiste Fram. Cette croissance est une bonne nouvelle. Cela n'empêche pas le groupe d'être prudent pour cet hiver car la hausse du kérosène se traduit par des hausses conséquentes des tarifs.

"L'été se termine mieux qu'avait commencé", a constaté Antoine Cachin, président du directoire de Fram à l'occasion de l'ouverture ce mardi du salon professionnel Top Résa, dédié aux acteurs du tourisme. Le quatrième voyagiste français a enregistré une hausse de 5 % des départs cet été. Mais "les tensions sur les marges ont été assez fortes", du fait notamment de la difficulté à répercuté les hausses successives de la surcharge carburant.

Antoine Cachin explique que cette hausse s'appuie en particulier sur les produits labellisés du groupe, Framissima (24 hôtels), Club Olé (11) et Framéco (22). Ces trois formules d'hôtels-clubs exclusifs au voyagiste toulousain génèrent 46 % de son chiffre d'affaires et constituent un élément clé de différenciation vis-à-vis de la concurrence. Ils tirent la croissance du groupe grâce à une hausse de 7 % des ventes pour Framissima et 50 % pour les Club Olé.

Les ventes de l'été se sont distinguées par "une très forte progression des ventes de dernières minutes, souligne Antoine Cachin. En revanche, malgré la morosité économique ambiante, Fram ne "note pas de déplacements des clients vers les produits les moins chers".

En ce qui concerne l'hiver, "les ventes ont très bien démarrées mais je n'en tire aucun enseignement", prévient le président de Fram car les volumes traités à cette période de l'année ne portent pas sur des volumes significatifs. Les ventes réalisées actuellement se concrétisent soit sur des produits d'arrière saison vendue en dernière minute soit sur les périodes de vacances scolaires de cet hiver.

La hausse du pétrole d'un hiver à l'autre (le baril est passé de 65 dollars à 120 dollars en un an environ) se traduit par une hausse des tarifs chez les voyagistes comprise entre 5 et 15 % d'un hiver à l'autre. Peu de secteurs sont contraints à une telle hausse de leurs prix de ventes dans ce contexte de consommation ralentie. Les voyagistes ne savent pas comment réagiront leurs clients et ils s'attendent à ne pas pouvoir répercuter la totalité de cette hausse sur leurs tarifs. Quitte à pénaliser leurs marges. La baisse actuelle du pétrole permet de baisser depuis la mi août les surcharges carburant mais rien ne dit que les cours du pétrole ne vont pas repartir à la hausse.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.