Air France ou Lufthansa : les spéculations se multiplient sur le futur partenaire d'Alitalia

Le nom de la compagnie qui va s'allier avec la nouvelle Alitalia fait l'objet de multiples spéculations. Ce matin, la presse italienne donnait Air France gagnant, mais dans l'après-midi, Silvio Berlusconi s'est déclaré "favorable" à une alliance avec Lufthansa.

Air France? Lufthansa? Quelle compagnie aérienne sera finalement choisie pour collaborer avec Alitalia? Les versions se multiplient depuis plusieurs semaines maintenant. Ce matin, un quotidien financier italien penchait nettement en faveur de la franco-néerlandaise, mais depuis, le président du conseil Silvio Berlusconi envisage "très favorablement" un rapprochement de la compagnie nationale avec l'allemande.

Une chose est sûre, Alitalia, sauvée de justesse par un consortium d'entrepreneurs italiens il y a quelques semaine, ne pourra redécoller sans un partenariat solide avec une autre compagnie européenne. Plusieurs sont sur les rangs, mais de l'avis général, Air France-KLM et Lufthansa font figure de favorite.

Lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel, Silvio Berlusconi a estimé que Lufthansa "présente de nombreux avantages en ce qui concerne l'aéroport de Milan-Malpensa". Les détracteurs d'une alliance avec Air France mettent en effet souvent en avant les craintes que le groupe ne favorise l'aéroport de Rome au détriment de celui de Milan, région plus riche.

Avant ces déclarations en faveur de Lufthansa, Silvio Berlusconi n'avait pas hésité à rejeter le projet de partenariat avec Air France afin de préserver "l'italianité" de la compagnie nationale, alors en plein marasme.

Depuis, des entrepreneurs italiens, regroupés au sein de la Compagnie aérienne italienne (Cai), ont investi 1,1 milliard d'euros pour empêcher le crash de la compagnie et l'ont fait fusionner avec Air One, le deuxième acteur de l'aérien transalpin. Ne reste plus qu'à trouver un partenaire à "la nouvelle Alitalia", qui doit prendre son envol en décembre.

D'après les informations du quotidien économique "Il Sole 24 Ore", publiées ce matin, c'est l'option de fiancer Alitalia à Lufthansa qui a du plomb dans l'aile. Il affirme même qu'Air France va reprendre 20% du capital de la nouvelle entité pour 200 millions d'euros.

Selon le journal, Lufthansa a peut-être revu à la baisse ses exigence, mais les repreneurs d'Alitalia auraient "conscience que mettre fin à l'accord industriel et commercial" entre Air France-KLM et Alitalia, "aurait un coût élevé". Les deux compagnies sont en effet associées au sein de l'alliance Sky Team. Dénoncer ce partenariat aurait un coût d'environ? 200 millions d'euros, selon le quotidien.

Du côté des principaux intéressés, Alitalia, Lufthansa et Air France, on reste discret. En marge du sommet européen sur l'aviation et l'environnement, Jean-Cyril Spinetta, le PDG du groupe franco-néerlandais, a déclaré qu'il n'y avait "rien de nouveau" sur le dossier. Il a précisé que c'était "aux repreneurs d'Alitalia de faire part de leur décision".

Cette opération, si elle a lieu, se ferait dans un climat social tendu. Alitalia va en effet supprimer cent vols par jour jusqu'à fin novembre en raison de la grève du zèle lancée il y a neuf jours par des pilotes et des hôtesses, selon les déclarations au quotidien La Repubblica du commissaire extraordinaire (gérant) de la compagnie Augusto Fantozzi. Certains salariés protestent contre les conditions sociales fixées par les nouveaux repreneurs pour les contrats de travail.

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Commentaires 9
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le problème du syndicalisme actuel n'est pas dans son exitence mais dans son héritage culturel comme au parti socialiste...!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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a quand un syndicalisme type allemand responsable et pragmatique?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le syndicalisme, ou l'art de ruiner une entreprise. Qui, un jour ou l'autre, rachètera Air-France ruinée par ces entreprises de démolition que sont les syndicats ???

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il semble en effet indispensable de fiancer les salariés des deux groupes qui devraient s'entendre sans problème sur ce qu'est le service client, le service minimum, le respect des voyageurs, la continuité de service, etc, etc La fusion culturelle s...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si un jour les Syndicats n'existaient plus, les Entreprises seraient confrontées à des problèmes encore plus importants lors du mécontentement de leurs salariés. Les Syndicats ont un rôle de régulateur! les débordements sont rares et même si les cl...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Air One n'est-elle pas une compagnie dont la Lufthansa contrelerai les destinées. Ceci expliquerai cela......

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Lufthansa n'a aucun contrôle sur Air One. Ils ont seulement quelques vols en Code-share. La fin de cette coopération n'entraine aucune pénalité.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Lourd fardeau qu'aura à gérer le repreneur....peut être finalement pas si préssé que ça ...qu'il soit allemand ou français..Alors pour qui la patate chaude ?? ... af et lh le savent bien..sur le papier...ça marche ...dans les faits, c'est le début d...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le fardeau sera encore plus lourd à porter pour Air France, apres le lancement de Lufthansa Italia début 2009 par la compagnie allemande. Basée à Milan et deservant les principales capitales européennes, cette compagnie risque d'être le jocker Luftha...

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