La nouvelle Alitalia qui résultera de la fusion entre l?ancienne Alitalia (délestée de ses dettes) et Air One, devrait prendre son envol le 1er décembre. C?est ce qu?a indiqué le président d?Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, aux syndicats mais aussi aux analystes réunis jeudi et vendredi derniers pour la journée investisseurs. Le choix entre Air France-KLM et Lufthansa comme partenaire industriel d?Alitalia devrait se faire à partir du 12 novembre (une réponse de Bruxelles étant attendue ce jour).

Air France-KLM a indiqué être prêt à entrer au capital de la nouvelle entité à hauteur de 20 à 25%. Selon d?autres sources, l?investissement avoisinerait 250 millions d?euros. Jean-Cyril Spinetta estime que son groupe «serait mieux placé que Lufthansa» sur le dossier, jugé «extrêmement important pour la stratégie de consolidation des positions d?Air France-KLM en Europe». Jeudi 23 octobre, sur la base de sources politiques italiennes, le quotidien économique transalpin Il Sole-24 a jugé «probable» le choix du groupe français, tout en affirmant que le plan en discussion «prévoit qu?Air France devienne acquéreur à 100% de la nouvelle Alitalia après cinq années, voire même avant». Cette information avait été dévoilée le 5 septembre par La Tribune.

La semaine prochaine, le groupe des industriels italiens qui s?est engagé à reprendre Alitalia en faillite depuis septembre doit déposer une offre ferme de reprise des actifs avec pour objectif de démarrer l?activité le 1er décembre. Cette offre devrait être déposée lundi 27 octobre selon le président d?Air France-KLM. Pour autant, une assemblée générale des repreneurs italiens, préalable au dépôt de l?offre, est prévue mardi 28 octobre.

Pour Air France-KLM, le dossier Alitalia est beaucoup moins risqué que le dossier Austrian Airlines, pour lequel le groupe n?a pas déposé d?offre ferme en raison d?un prix trop élevé pour un rapprochement qui n?aurait apporté que 70 millions d?euros de synergies. En plus du montant de 1,5 milliard d?euros correspondant à la capitalisation boursière de la compagnie autrichienne, à ses dettes et aux pertes 2008, Jean-Cyril Spinetta a estimé qu?il aurait été nécessaire de procéder à une augmentation de capital de 700 millions d?euros. Soit un montant d?acquisition qui s?élève à 2,2 milliards d?euros, quasiment l?équivalent du chiffre d?affaires de la compagnie autrichienne. Trop cher pour Air France. 

Aussi, Jean-Cyril Spinetta estimait probable que l?offre de Lufthansa, seul candidat à avoir déposé une offre, soit tellement faible qu?elle contraigne le gouvernement autrichien à la refuser. Selon la presse autrichienne, la compagnie allemande aurait proposé un euro pour les 42,75% des parts de l?Etat dans Austrian. Le verdict devrait être connu demain lundi.