La grève à la SNCF qui a continué de perturber le trafic dimanche, surtout dans le sud-est de la France, doit se poursuivre ce lundi pour la sixième journée consécutive.
Pour cette journée, la SNCF prévoit 78% de TER en régions (90% des Transiliens et deux RER B et D sur trois), 83% des TGV Sud Est et Province-Province mais seulement 57% des trains grande lignes Teoz. Le service doit être normal pour les autres TGV (Est Européen, Nord, et Atlantique), ainsi que pour le trafic international (Eurostar, Thalys, Artésia, TGV à destination de l'Allemagne), à l'exception des TGV Lyria, vers la Suisse, qui rouleront à 90%.
Attention toutefois : la CGT, première force syndicale à la SNCF et initiatrice, avec SUD-Rail, de la grève qui a débuté mardi, mise sur un renforcement du mouvement, notamment en région parisienne. A la mi-journée, la direction annonce ainsi un taux de 26,6% de grévistes parmi les contrôleurs et de 28,6% chez les conducteurs.
La grève des cheminots entamée mardi soir pour exiger des créations d'emploi, défendre les conditions de travail et contre les restructurations dans le transport de marchandises, à l'appel de la CGT et de Sud Rail, bute sur l'absence de négociation. "Tant qu'il n'y a pas d'ouverture de négociation, la mobilisation se maintiendra," a affirmé Didier Le Reste, le leader de la CGT-Cheminots, annonçant qu'il demandait à tous les syndicats CGT de la SNCF qu'ils rassemblent les personnels ce lundi, y compris des services qui ne sont pas directement dans le conflit, et "conduisent des délégations auprès des directions pour imposer l'ouverture de négociations".
Le syndicat Sud-Rail a également demandé dimanche dans une lettre ouverte au président de la SNCF, l'ouverture immédiate de négociations, dénonçant "une stratégie d'évitement et de contournement de la négociation" ainsi qu'un "malaise au travail et d'énormes frustrations" des salariés.
De son côté, la direction a fermé la porte à toute négociation tant que durera la grève. Dimanche, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, intervenant au forum "cité de la réussite" a ainsi éclaré que les négociations sociales en cours dans son entreprise devraient être "accélérées avec tous les syndicats dès que le travail aura repris. Je travaille à une initiative rapide pour que dès le retour à la normale, on puisse continuer, et approfondir, des discussions sociales de qualité avec toutes les organisations syndicales".
La direction a ainsi proposé la date du 21 avril pour l'ouverture de discussions, mais la CGT a rejeté ce jour, le jugeant "pas sérieux" selon les déclarations de Didier Le Reste. Le syndicat demande l'ouverture de discussions dès ce lundi.
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