Pénalisée par le Boeing 787, All Nippon Airways compte néanmoins rester dans le vert

Malgré l'immobilisation de ses 17 B787, la compagnie nippone table toujours pour l'exercice en cours qui s'achèvera fin mars sur un bénéfice net de 40 milliards de yens (324 millions d'euros) en hausse de 42%. L'annonce de son plan stratégique est décalée de trois mois.
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Avec l'immobilisation de ses 17 B737, combien de temps All Nippon Airways (ANA) devra se passer de 7% de sa flotte ? Nul ne le sait. Peu importe pour la compagnie japonaise, qui dispose du tiers de la flotte mondiale de B787. L'immobilisation du "Dreamliner"n'est pas de nature à remettre en cause son objectif de bénéfices à l'issue de l'exercice fiscal 2012-2013 qui s'achèvera fin mars. Ce jeudi la compagnie a annoncé qu'elle tablait toujours sur un profit net de 40 milliards de yens (324 millions d'euros), en hausse de 42% sur un an, pour un chiffre d'affaires estimé qui devrait s'élever à 1,470 milliards de yens, en hausse de 4,1%. Cette prévision inchangée a accompagné l'annonce ce jeudi d'une hausse de 54,6% de son bénéfice net au terme des 9 premiers mois de l'exercice en cours. D'avril à décembre 2012, ANA a affiché un bénéfice net de 52,24 milliards de yens (497 millions d'euros) et un gain d'exploitation de 107,52 milliards de yens (+18% sur un an), le tout sur un chiffre d'affaires en hausse de 5,8% à 1.132,14 milliards de yens.

12 millions de pertes de chiffre d'affaires en janvier
La direction a évalué à seulement 1,4 milliard de yens (12 millions d'euros) le manque à gagner causé par l'annulation de 459 vols en janvier (mois non pris en compte dans les résultats annoncés) à cause du maintien forcé au sol des Boeing 787. Avec les annulations de février, ANA flirte avec les 1.000 vols annulés. Ces annulations affectent plus de 82.000 passagers alors qu'ANA en fait voler 3,7 millions tous les mois dans ses avions.

Report de trois de l'annonce du plan stratégique
ANA a indiqué qu'elle n'avait pas encore décidé si elle allait demander des compensations à Boeing. La compagnie a en revanche déclaré qu'elle reportait de près de trois mois, à fin avril, l'annonce de son plan d'entreprise sur deux ans en raison des problèmes du Dreamliner. Pas question pour l'heure de modifier une stratégie de croissance fondée en bonne partie sur le 787. Mais la compagnie aérienne, qui sans le Dreamliner ne peut desservir des liaisons qu'elle venait à peine d'ouvrir, a précisé qu'une immobilisation prolongée des appareils aurait une incidence sur sa stratégie de croissance. "Nous n'avons encore rien décidé sur notre droit à exiger des dommages, mais, évidemment, si un montant est fixé pour les incidents, nous négocierons", a déclaré le directeur financier d'ANA, Kiyoshi Tonomoto.
 

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Commentaire 1
à écrit le 31/01/2013 à 16:54
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Soit, donc, en principe, les compagnies, en tout cas celle-ci, a inclu une clause de disponibilité des zings dans le contrat. Là, boeing va peut-être être mal... Le montant doit inclure le surcoût des locs pour remplacement ET, en plus, un pseudo man...

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