Une lueur d'espoir dans un océan de mauvaises nouvelles pour la compagnie aérienne HOP. Du moins pour les 1.400 salariés qui resteront dans l'entreprise, alors que la filiale régionale d'Air France va supprimer, sur la base du volontariat, 1.022 postes d'ici à 2023, soit 42% de ses effectifs.
Le risque d'une potentielle liquidation en 2021 est écarté
Selon nos informations en effet, le conseil d'administration d'Air France a validé la semaine dernière une recapitalisation de HOP à hauteur de 230 millions d'euros. Air France va convertir en capital une dette en compte courant que lui devait sa filiale. Sans sortie de cash pour Air France, cette opération écarte tout risque de liquidation de HOP en 2021. En effet, elle permet à cette dernière de remonter ses fonds propres à un niveau supérieur à la moitié du capital social, en conformité avec les exigences du Code du commerce. Ce que la compagnie ne respectait plus depuis plusieurs années. Depuis 2017, ses fonds propres étaient inférieurs à la moitié du capital social et cette situation ne pouvait perdurer au-delà de l'exercice fiscal 2020 sous peine de voir la compagnie potentiellement dissoute.
Restructuration lourde
Si HOP ne va pas mourir, elle va néanmoins subir une restructuration extrêmement sévère, puisque sa taille va quasiment être divisée par deux d'ici à l'été 2023. Si les effectifs seront réduits de 42%, la flotte va diminuer de 47%, en passant de 55 à 29 appareils, tous des Embraer puisque les Bombardier CRJ, pourtant plus économes selon la direction, vont sortir de la flotte. En termes de sièges kilomètres offerts, la réduction ne sera que d'un tiers.
Transavia reprend une partie de l'activité de HOP
Selon la direction, les Embraer sont plus adaptés au nouveau réseau de HOP, focalisé désormais sur Roissy-Charles de Gaulle et Lyon. Les vols entre les petites villes régionales et Orly seront arrêtés et confiés pour l'essentiel à la filiale low-cost d'Air France, Transavia, mais avec une fréquence des vols réduite.
Ce recentrage de HOP sur Roissy et Lyon va entraîner la fermeture de 12 des 14 bases de personnel navigant. Du côté de la maintenance, les sites de Lille et de Morlaix vont fermer et seul celui de Clermont-Ferrand va subsister avec une "adaptation" pour faire baisser des coûts jugés trop élevés.
Reste à voir ce qu'il adviendra de l'entité HOP Training de formation des pilotes. La direction cherche à adosser cette filiale de 38 salariés à un repreneur. A défaut, elle cessera son activité.
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