Boeing : après la porte arrachée en plein vol sur 737 MAX-9, la FAA inspecte aussi les 737 900-ER

L'agence américaine de régulation de l'aviation civile appelle les compagnies aériennes à inspecter les portes de leurs Boeing 737-900ER, suite aux défaillances observées sur celles de Boeing 737 MAX 9, qui a notamment entraîné le décrochage de l’une d’elles en plein vol début janvier. La conception de ces deux modèles se révèle très similaire.
171 des 218 737 MAX 9 en circulation dans le monde sont toujours immobilisés au sol.
171 des 218 737 MAX 9 en circulation dans le monde sont toujours immobilisés au sol. (Crédits : PETER CZIBORRA)

C'est un appel à la prévention que l'agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA) a lancé aux compagnies aériennes dimanche dernier. Dans un communiqué, elle les « encourage à mener des inspections visuelles » sur les portes de leurs Boeing 737-900ER pour s'assurer qu'elles ne présentent pas de défaillances, à l'instar de celles du 737 MAX 9. Car si ce modèle est plus ancien que la famille des MAX, il présente des similitudes dans la conception des portes, selon l'organisme. Contacté par l'AFP, Boeing n'avait pas encore fait de commentaire.

Pour rappel, le 5 janvier dernier aux États-Unis, une porte s'est décrochée en plein vol de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines, avec 171 passagers et 6 membres d'équipage à bord. Cet avion, comme d'autres de ce modèle, avait une porte condamnée et masquée par une cloison qui ne laissait apparaître qu'un hublot, une configuration proposée par Boeing aux clients qui le demandent. Selon l'agence de sécurité des transports (NTSB), le problème venait du panneau d'obstruction qui n'était pas fixé de façon adéquate.

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Les trois-quarts des MAX toujours cloués au sol

Dès que cet incident est survenu, l'agence américaine de régulation de l'aviation civile a ordonné le maintien au sol de 171 des 218 MAX 9 en circulation, le temps de procéder à une inspection. Quelques jours plus tard, les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alaska Airlines ont indiqué avoir découvert des boulons mal vissés lors de vérifications sur les portes condamnées de leurs appareils du même type. Si bien que ces appareils ne reprendront du service que lorsqu'il n'y aura plus de doute sur la sécurité, a assuré la FAA, qui a lancé une enquête de sécurité.

« Nous travaillons pour nous assurer que rien de tel ne se reproduise un jour. Notre seule préoccupation est la sécurité des voyageurs américains et le Boeing 737-9 MAX ne sera pas de retour dans les airs tant que nous ne serons pas entièrement convaincus qu'il est sûr », a déclaré l'administrateur de la FAA, Mike Whitaker.

L'organisme veut des informations supplémentaires de la part de Boeing avant d'approuver les instructions d'inspection et de maintenance proposées par le constructeur. Le régulateur a aussi fait savoir qu'il prévoyait d'accroître sa surveillance de la production et de la fabrication de Boeing, notamment en auditant la chaîne de production et les fournisseurs du 737 MAX. Il étudie également le recours à un tiers indépendant pour superviser les inspections de Boeing.

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De son côté, Boeing avait indiqué début janvier vouloir identifier la faille dans son système de vérification qui a entraîné l'incident. « Nous voulons savoir ce qui a fait défaut dans nos batteries d'inspections », a déclaré Dave Calhoun sur la chaîne CNBC, « ce qui, dans le travail originel, a dysfonctionné et permis ce raté ».

« Nous allons tout scruter (...) autour du MAX, des usines Spirit (AeroSystems) », le plus gros sous-traitant de Boeing, « sur nos propres sites, nos processus d'inspection, et nous prendrons les mesures pour que cela ne se reproduise jamais », avait assuré le directeur général de l'avionneur.

Enquête en cours après un problème sur un 747 cargo

Ce n'est d'ailleurs pas la seule enquête que mène actuellement la FAA contre Boeing. Le régulateur en a ouvert une autre vendredi dernier, suite à l'atterrissage en urgence d'un Boeing 747 cargo de la compagnie aérienne américaine Atlas Air la veille à Miami, aux États-Unis. L'avion a rencontré un problème sur l'un de ses moteurs peu après son décollage. Selon un enregistrement d'environ six minutes des échanges avec la tour de contrôle, publié sur le site spécialisé liveATC.net et consulté par l'AFP, le pilote de l'appareil a prévenu d'un « incendie de moteur », après avoir lancé un appel de détresse « mayday, mayday ». Il a ensuite demandé l'autorisation de retourner se poser à l'aéroport et a précisé notamment, en réponse au contrôleur aérien, avoir « cinq âmes à bord ».

Dans un rapport d'incident publié sur son site internet, la FAA a précisé qu'une inspection menée après le vol avait repéré un « trou de la taille d'une balle de softball [ndlr : environ un pamplemousse] au-dessus du moteur numéro 2 ». L'agence de sécurité des transports (NTSB) a également ouvert une enquête. Boeing a assuré « soutenir (son) client » et dit qu'il allait « collaborer à l'enquête de la NTSB sur cet incident ».

(Avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 22/01/2024 à 21:39
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C'est le Boeing MAX d'emm... Réservé à un public amateur d'émotions fortes. Promo : pour un vol dans un Boeing MAX, vous avez droit à un vol avec STARSHIP...

le 24/01/2024 à 12:19
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Ha........Ha..........Ha.........Ha..........Ha....... Vous êtes très drôle.....

à écrit le 22/01/2024 à 18:10
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Haha Boeing est au top bien mieux qu'un Airbus transferé par un bateaux entre 4 pays européens.

à écrit le 22/01/2024 à 16:34
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Ben c'est normal vu que le 737-900 est une version ayant un fuselage long et possède aussi des "mid-cabin exit doors" (pour les nuls en anglais, utilisez Google)... Rien de choquant...

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