Didi, le Uber chinois, veut lever 4 milliards de dollars à Wall Street

Le géant chinois des VTC va se faire faire coter sur la même place boursière que son ex-rival Uber. Didi Chuxing a en effet chassé de Chine le numéro un mondial en 2016, au terme d'une guerre sans merci. L'application revendique aujourd'hui près de 500 millions d'utilisateurs annuels.
Didi Chuxing est disponible dans 15 pays, dont la Chine, la Russie et l'Australie.
Didi Chuxing est disponible dans 15 pays, dont la Chine, la Russie et l'Australie. (Crédits : Reuters)

Attendue depuis 2016, l'entrée en Bourse se précise pour Didi Chuxing. L'application chinoise de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) prévoit de lever entre 3,7 et 4 milliards de dollars lors de son entrée à la Bourse new-yorkaise, d'après une mise à jour jeudi de son formulaire déposé auprès du gendarme boursier américain, la SEC.

La société, qui utilise le nom Xiaoju Kuaizhi, a indiqué dans le document qu'elle mettrait en vente quelque 288 millions d'actions, à un prix unitaire qu'elle escompte entre 13 et 14 dollars.

Une IPO importante, certes, mais moins que prévu. Des sources au fait du dossier avaient précédemment déclaré à Reuters qu'elle pourrait lever environ 10 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros) et chercher une valorisation proche de 100 milliards de dollars.

| Lire: Didi, tombeur d'Uber en Chine, vise les 100 milliards pour son entrée à Wall Street

Néanmoins, cette introduction boursière serait l'une des plus importantes pour une entreprise technologique en 2021 - elle valoriserait la société à plus de 60 milliards de dollars. Les banques Goldman Sachs, Morgan Stanley et JP Morgan sont garantes de l'introduction de Didi à Wall Street.

Guerre avec Uber

Au terme d'une guerre (pas seulement des prix) impitoyable, l'application a chassé fin 2016 de Chine son rival américain Uber et, depuis, domine sans partage le marché chinois des VTC. Uber avait fini par accepter de fusionner ses activités en Chine avec celles de Didi en échange d'une prise de participation dans l'entreprise. Le groupe californien possède actuellement 12,8% des actions de Didi. Le plus gros actionnaire institutionnel de Didi est le fonds japonais Softbank, qui détient 21,5% des titres.

Un modèle rentable ?

Fondé en 2012 par Cheng Wei, un ancien cadre du géant chinois du commerce en ligne Alibaba, Didi est disponible dans 15 pays, dont la Chine, la Russie et l'Australie.

L'application revendique 493 millions d'utilisateurs actifs annuels et 15 millions de chauffeurs actifs annuels. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 21,6 milliards de dollars en 2020 et de 6,4 milliards de dollars au premier trimestre 2021. Didi a encaissé une perte nette de 1,6 milliard de dollars l'an dernier, mais a dégagé un bénéfice net de 800 millions de dollars entre janvier et mars.

A titre de comparaison, des groupes comme Uber ou Lyft n'ont jamais réalisé de profits depuis leur entrée à Wall Street.

La société chinoise dit avoir été affectée par la pandémie de Covid-19 de janvier à juin 2020 en raison des mesures de confinement et du ralentissement des déplacements en voiture. Elle a toutefois retrouvé le chemin de la croissance à partir du second semestre.

Lire aussi 6 mnLyft et Uber vont-ils quitter la Californie ?

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Commentaire 1
à écrit le 25/06/2021 à 12:26
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Biden qui a repris pour son compte l'ordonnance TikTok de Trump en étendant son champs d'application devrait opposer un véto aux financements de cette coquille vide du PCC par les fonds de pension américains. C'est d'ailleurs très douteux qu'il...

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