LA TRIBUNE : D'emblée, vous vous dites « persuadé » que vous avez un rôle « prépondérant » à jouer pour que les territoires relèvent le défi de la transition énergétique.
JEAN-BAPTISTE DJEBBARI : Après une première vie dans l'aviation et une deuxième vie en politique - comme député et comme ministre -, j'ai pu mesurer combien la transition écologique au sens très large - dans l'énergie et les transports notamment - était primordiale dans les territoires. J'ai désormais envie de m'engager sur des projets concrets et utiles, après avoir quitté Hopium (un constructeur français de voitures à hydrogène, Ndlr) récemment.
D'aucuns disent que vous avez été renvoyé de la présidence du conseil d'administration...
J'ai beaucoup aimé mon passage chez Hopium. J'ai décidé d'en partir en lien avec l'équipe de direction et les actionnaires. C'est bien mon choix mais j'ai l'habitude des fausses informations...
Comment vous êtes-vous retrouvé dans l'aventure Magellim alors ?
Avec son fondateur Steven Perron, nous avons fait connaissance il y a quelques mois. Lorsqu'il m'a parlé de son projet de développer un fonds d'infrastructure dans ce domaine, j'ai trouvé séduisant de rejoindre un groupe existant avec des projets d'investissements dans les territoires. Nous partageons l'analyse qu'il y avait un besoin colossal pour les infrastructures. Il y a déjà un certain nombre de fonds français, mais beaucoup de projets territoriaux nécessitent des financements.
Quelle serait la nature de ces projets ?
La transition énergétique, les télécoms, la décarbonation des transports... Le champ des possibles est vaste.
Quelle collecte prévoyez-vous justement ?
Nous sommes en train de structurer le fonds. Le maître-mot est la décarbonation de nos activités. Il y a beaucoup à faire sur la production d'énergie verte, le développement des véhicules propres, la valorisation des déchets... Il s'agit de construire une offre pertinente et différenciante.
Quid de l'hydrogène d'ailleurs ?
C'est un secteur qui se développe en Europe qui permet de décarboner l'industrie et la mobilité lourde, mais aussi les secteurs du transport aérien et du transport maritime ainsi que la logistique aéroportuaire et portuaire. Les opportunités sont nombreuses !
Quels investisseurs, enfin, cherchez-vous ?
Nous avons déjà interrogé des investisseurs potentiels, mais quelle que soit leur taille, les fonds d'infrastructures s'adressent souvent aux institutionnels, aux family offices et aux investisseurs individuels. Le marché du retail se développe également.
2014: Manager Innovation à la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC)Jean-Baptiste Djebbari en cinq dates
2016: Directeur des opérations aériennes de Jetfly
2017: Député de la Haute-Vienne
2019: Secrétaire d'Etat puis ministre des Transports
2022: Président du conseil d'administration d'Hopium
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