Le gouvernement allemand n'a pas tergiversé. Deux jours après la faillite du voyagiste britannique Thomas Cook qui menaçait par ricochet sa filiale Condor (une compagnie aérienne allemande qui exploite 58 avions), le gouvernement fédéral et de la Hesse ont volé au secours de cette dernière. Ils ont lui accordé un prêt-relais de six mois de 380 millions d'euros pour lui permettre de maintenir ses vols. Selon Condor, ce prêt est destiné à "prévenir de possibles goulets d'étranglement dans les liquidités dus à l'insolvabilité de sa maison mère".
Accord de Bruxelles nécessaire
Néanmoins, les sommes ne pourront être débloquées qu'après le feu de vert de la commission européenne dont la date de décision reste inconnue. L'autre compagnie du groupe, Thomas Cook Airlines n'a pas eu cette chance. Tous ses avions sont cloués au sol depuis lundi.
Un candidat à la reprise d'Aigle Azur demande un prêt de l'Etat
En France, aucun membre du gouvernement n'a évoqué l'idée de venir aider aux deux compagnies aériennes tricolores menacées de disparaître, Aigle Azur et XL Airways. Plus de 1700 emplois sont menacés.
Dans le cas d'Aigle Azur, l'un des deux dossiers encore en lice pour reprendre la compagnie, celui de deux anciens du groupe Air France, Lionel Guérin et de Philippe Micouleau, passe par un prêt participatif de l'Etat de 15 millions d'euros remboursable d'ici à sept ans. Ce prêt doit accompagner un financement privé de 25 millions d'euros.
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