Les compagnies aériennes évitent le survol de l'Iran, dans la perspective d'une frappe contre Israël

Qantas, Lufthansa, Austrian Airlines et KLM ont annoncé suspendre leurs vols vers l'Iran, et éviter l'espace aérien du pays .
(Crédits : DAVID GRAY)

La menace devient plus palpable. Après Lufthansa et Austrian Airlines, c'est au tour de Qantas et de KLM d'éviter de survoler l'Iran ou de desservir Téhéran alors qu'une attaque iranienne contre Israël se précisr. La compagnie aérienne australienne Qantas annoncé samedi qu'elle allait dévier ses vols long-courriers entre Londres et Perth afin d'éviter l'espace aérien iranien.

Un porte-parole de Qantas a précisé à l'AFP que la compagnie allait temporairement modifier les trajectoires de vol en raison de « la situation dans certaines parties du Moyen-Orient ». Les voyageurs seront informés des changements.

La liaison Perth-Londres va dorénavant comprendre une escale à Singapour pour se réapprovisionner et permettre d'emprunter une trajectoire alternative. Le vol retour Londres-Perth continuera à être sans escale, sur une trajectoire également modifiée mais bénéficiant de vents favorables. C'est l'unique vol concerné par cette mesure de précaution.

 Plus tard dans la journée, KLM a elle aussi annoncé qu'elle ne survolera plus Israël et l'Iran. En revanche, les vols vers Tel Aviv, sur la côte méditerranéenne d'Israël, sont maintenus.

Joe Biden craint une attaque imminente

Des mesures similaires ont été annoncées vendredi par la compagnie aérienne allemande Lufthansa et sa filiale autrichienne Austrian Airlines. Leurs vols de et vers Téhéran sont annulés jusqu'au jeudi 18 avril. Les compagnies s'engagent également à ne plus emprunter l'espace aérien iranien.

Téhéran a promis une riposte à la frappe attribuée à Israël contre le consulat iranien à Damas qui a fait, selon une ONG, 16 morts. Vendredi 12 mars, le président américain Joe Biden s'est dit inquiet de cette potentielle frappe imminente selon lui.  « Je ne veux pas donner d'information confidentielle mais je m'attends à ce que cela soit bientôt », a déclaré ce vendredi le président américain.

Téhéran dispose en tout cas de l'arsenal nécessaire pour viser Israël, des infrastructures, des installations aéroportuaires ou des sites énergétiques, comme une plateforme gazière. La posture des gouvernements américains et israéliens « suggère qu'ils s'attendent à ce que Téhéran utilise son arsenal de missiles de croisière et balistiques ainsi que des drones armés similaires à ceux que l'Iran a vendu en grandes quantités à la Russie », estime le Soufan Center. Mais l'opération ferait figure d'escalade majeure.

Or pour Eva Koulouriotis, experte indépendante du Moyen-Orient interrogée par l'AFP, Teheran ne veut pas de guerre frontale avec Israël, du moins pour le moment, et ne peut se permettre une escalade

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Commentaires 2
à écrit le 14/04/2024 à 8:48
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C'est plus prudent ! Vu que dans la panique ils ont déjà détruit u nde leur propre avion de ligne après l'attaque de Trump. Ils sont pas très précis les gars... "Tout st bruit pour celui qui a peur" Sophocle.

à écrit le 13/04/2024 à 17:11
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Et la principale cible qu'est Israël ? Ça compté arrêter de survoler son espace aérien ? Ceux qui ont le plus de chance de se prendre des missiles c'est "l'état Hébreux" pas les Perses.

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