Pour ses besoins en électricité, la SNCF fait le pari de l'éolien avec CNR

La SNCF, via sa filiale SNCF Énergie, a signé un contrat d'achat direct d'électricité renouvelable d’une durée de 25 ans avec le producteur d'électricité CNR. Il prévoit la construction de deux parcs éoliens d’une capacité totale de 12 éoliennes en Haute-Vienne et Eure-et-Loir. Le chantier doit démarrer cet automne. La société mise de plus en plus sur les énergies renouvelables pour assurer ses besoins électriques.
Les deux parcs totaliseront 12 éoliennes pour une puissance installée de 36 mégawatts.
Les deux parcs totaliseront 12 éoliennes pour une puissance installée de 36 mégawatts. (Crédits : REGIS DUVIGNAU)

Une partie des besoins électriques de la SNCF, le plus gros consommateur d'électricité en France, sera couvert par de l'éolien. SNCF Energie, filiale de SNCF Voyageurs va en effet acheter pendant 25 ans l'électricité produite par CNR (Compagnie Nationale du Rhône), comme annoncé ce lundi dans un communiqué commun.

« CNR s'engage, via sa filiale Vensolair, à construire deux parcs éoliens courant 2024 et à fournir à SNCF Energie 88 gigawatts heure (GWh) d'électricité renouvelable par an », indique le texte. Soit la consommation électrique annuelle du RER D en Île-de-France

Situés dans les départements de la Haute-Vienne et d'Eure-et-Loir, les deux parcs totaliseront 12 éoliennes pour une puissance installée de 36 mégawatts. Leur construction débutera « cet automne ».

Lire aussiSNCF : l'Etat promet des ristournes sur les trains cet été, et un « passe » unique pour les Intercités et les TER

4.000 tonnes de CO2 évités par an

Pour Laurence Borie-Bancel, présidente de CNR, « en s'engageant au côté de CNR sur 25 ans, SNCF Voyageurs fait le pari du temps long pour sécuriser le prix et la provenance de son électricité », affirme-t-elle dans le communiqué. De son côté, Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, s'est réjoui de « renforcer la stabilité de notre approvisionnement et notre part d'électricité d'origine renouvelable ».

Il s'agit « du plus gros contrat PPA (ndlr : contrats de gré à gré entre producteur et consommateur) éolien en France », ajoutent les deux entreprises.

À terme, il est censé permettre à SNCF Voyageurs d'éviter l'émission de « 4.000 tonnes » de CO2 et équivalent CO2 chaque année, selon la même source.

Le solaire pour couvrir 15 à 20% des besoins

Cette annonce intervient quelques jours après une autre dans la même veine. La SNCF a indiqué le 6 juillet dernier vouloir installer 1.000 hectares de panneaux sur des terrains qu'elle possède, sur le toit de ses bâtiments, ou sur ses parkings. Objectif : couvrir d'ici 2030 de l'ordre de 15 à 20% de ses besoins électriques actuels et futurs avec ses propres panneaux photovoltaïques.

Actuellement, plus de 80% des trains de la SNCF circulent à l'électricité, d'après la société. Elle achète en moyenne 9TWh d'électricité chaque année afin d'assurer la circulation quotidienne de ses 15.000 trains et d'alimenter ses 3.000 gares ainsi que ses bâtiments industriels et tertiaires.

Lire aussiElectricité : la SNCF veut devenir l'un des plus gros producteurs français d'énergie solaire

La SNCF met d'ailleurs déjà en location des terrains à des producteurs d'énergie solaire à Nîmes-Pont du Gard, Valence ou Avignon. Mais son président Jean-Pierre Farandou veut « changer de braquet ».

« On n'est plus des loueurs de terrain, on produit de l'électricité (...) C'est aussi un peu renouveler la SNCF. On ose voir grand, c'est l'époque des ruptures », s'est-il exprimé lors d'une conférence de presse.

Le « cadastre solaire » de la société prévoit de couvrir toutes les régions françaises, avec le Grand Est identifié comme « un grand pourvoyeur de parcelles ». Les opérations doivent démarrer dès 2023 sur une trentaine de sites de tailles diverses.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 12/07/2023 à 0:17
Signaler
Et on verra si le TGV s'arrête quand le vent faibli, comme le prétend le génie Jancovici Serge Rochain

à écrit le 12/07/2023 à 0:12
Signaler
Et on verra si le TGV s'arrête quand le vent faibli, comme le prétend le génie Jancovici Serge Rochain

à écrit le 11/07/2023 à 18:45
Signaler
Quand on aura couvert la France d'éoliennes on aura que les yeux pour pleurer. Le prix qu'on fait payer aux ruraux avec la destruction de leur cadre de vie pour le plaisir des bobos des metropoles

le 12/07/2023 à 0:17
Signaler
Les 300 000 pylônes de 90 m de haut supportant la ligne UHT de 400 000 volts pour collecter les superpuissances concentrées des 18 centrales nucléaires ne vous ont jamais dérangé ? Avec les parcs éolien ou solaire, on s'en tien à de puissance 10 foi...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.