
Il y a tout juste 10 ans, le premier Ouigo était lancé entre Marne-la-Vallée, Marseille et Montpellier. Une décennie plus tard, « notre objectif est de continuer à développer Ouigo », a déclaré à des journalistes Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités, une direction de SNCF Voyageurs, ce mercredi 3 mai à l'occasion de l'anniversaire du service.
« On veut doubler le nombre de voyageurs qui prennent des trains low-cost SNCF Ouigo d'ici 2030 », de 24 à 50 millions par an, sur un nombre de passagers des trains à grande vitesse qui passerait de 140 à 230 millions, a-t-il précisé.
Ces chiffres comprennent les liaisons non seulement en France, mais aussi dans toute l'Europe, notamment l'Espagne où Ouigo s'est lancé en 2021.
Au total, en une décennie, les trains Ouigo ont transporté 110 millions de passagers, rappelait en mars le PDG de SNCF Voyageurs, à l'occasion du prolongement de la ligne Paris-Montpellier jusqu'à Perpignan. Christophe Fanichet indiquait ensuite ses objectifs dans une interview aux Echos : « que 25% de notre trafic grande vitesse en France soit réalisé par les Ouigo en 2025, contre 20% actuellement ».
Plus de rames, de confort et de lignes
Pour parvenir à cet objectif, TGV-Intercités entend agrandir le parc dédié à ce TGV à bas coûts. Il doit passer de 28 à 50 rames à la faveur de la rénovation « à mi-vie », c'est-à-dire après quinze à vingt ans de service, de TGV classiques. Les Ouigo les plus anciens vont être parallèlement rafraîchis et mis aux nouvelles normes.
Alain Krakovitch promet d'ailleurs « plus de confort » dans les Ouigo : avec notamment des sièges améliorés, des prises partout ou encore un « espace de convivialité ». Les rames nouvelle formule auront plus de sièges et accueilleront des vélos.
Le patron des TGV entend aussi lancer de nouvelles destinations en France et en Europe, sans toutefois avoir donné plus de précisions pour le moment.
Petits prix, mais offre « rentable »
Le directeur général de Ouigo, Jérôme Laffon, se félicite d'ores et déjà du « carton plein » rencontré par les dernières lignes ouvertes par le train bleu et rose de la SNCF : Brest, La Rochelle et tout récemment Perpignan.
La moitié des voyageurs Ouigo paient moins de 25 euros leur billet (enfants compris). Seuls 15% paient plus de 50 euros et le prix maximum a été baissé de 115 à 99 euros, a-t-il ajouté.
Le TGV low-cost de la SNCF est rentable, dans la mesure où ses gains permettent de couvrir les investissements, a ajouté le directeur général. Il permet, selon lui, d' « occuper le marché » face à la concurrence et de gagner de nouveaux publics, en faisant « grossir le gâteau de la mobilité ».
Quant au « Ouigo Train Classique », un train Corail rose sur Paris-Lyon et Paris-Nantes, il est parallèlement jugé « très satisfaisant ». Pour rappel, il a été lancé en avril 2022 afin d'offrir une alternative aux cars pour les personnes ayant du temps, mais peu de moyens. Il est « encore trop tôt pour dire » s'il sera pérennisé, car la période d'essai de deux ans n'est pas finie, a indiqué le responsable.
(Avec AFP)
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