Faute avouée... La multinationale Uber, qui se dispute avec Didi la place de numéro 1 mondial du VTC (voitures de transport avec chauffeur), a admis mardi avoir sous-payé pendant plusieurs mois ses chauffeurs à New York. Cependant la société de Travis Kalanick impute cela à une "erreur comptable". C'est en déployant un nouveau système de facturation qu'Uber aurait constaté l'erreur. Ce qui lui en coûtera plusieurs dizaines de millions de dollars pour rectifier le tir. Car Uber s'engage à verser les sommes dues, a déclaré la responsable des opérations aux Etats-Unis et au Canada Rachel Holt dans un communiqué transmis par courriel à l'AFP :
"Nous nous engageons à payer à chaque chauffeur les sommes qui lui reviennent, plus les intérêts, aussi vite que possible."
Regagner la confiance des chauffeurs
Cela semble en effet être la moindre des choses, si l'entreprise veut espérer regagner un soupçon de confiance auprès de ses partenaires chauffeurs, alors que de récentes polémiques et de nombreux départs sont venus faire vaciller sa réputation, comme l'explique Rachel Holt:
"Nous travaillons dur pour regagner la confiance de nos chauffeurs et cela implique d'être transparent, respecter notre parole et faire d'Uber une expérience positive du début à la fin"
Selon les termes du contrat passé avec ses chauffeurs en 2014, Uber devait prélever 25% du prix de la course après calcul des taxes et autres frais. Mais à New York, Uber a calculé par erreur sa commission sur le prix brut de la course. En moyenne, la restitution des sommes trop perçues devrait ainsi être d'environ 900 dollars (800 euros). Cela risque de peser d'avantage sur les finances de l'entreprise dont les pertes astronomiques (2,8 milliards de dollars) ont représenté en 2016 près de la moitié de son chiffre d'affaires (6,5 milliards)...
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Reste que le nombre de courses - hors Chine, où elle a vendu ses activités - a doublé l'an passé pour Uber, qui séduit donc les usagers. Mais gare à la concurrence de Lyft aux Etats-Unis qui récupère de nombreux clients depuis que sa rivale a mauvaise presse.
Nouvelle politique tarifaire
Cependant, l'entreprise de Travis Kalanick mise beaucoup sur une nouvelle politique tarifaire, testée dans une douzaine de villes américaines pour le service UberPool, dans le but d'atteindre la rentabilité souhaitée. Dans une optique de transparence (améliorée), Uber avait récemment opté pour des prix "fixés à l'avance" - bien que l'on ne sache pas exactement comment -, visant à "rassurer" le passager. Mais veut aller plus loin désormais, fort de cette expérimentation, qui consiste à faire varier le prix en fonction de ce que les passagers sont prêts à payer, explique Bloomberg. Pour prédire une telle donnée, le logiciel utilisé se base notamment sur le quartier d'où est passée la commande du véhicule. Le prix serait ainsi plus élevé pour un passager se déplaçant dans les beaux quartiers, et moindre dans une zone moins aisée. Cependant des limites pointent, comme le temps d'attente, qui risquerait d'être plus long dans le second cas, un chauffeur étant plus incité à choisir la course la plus onéreuse.
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