
La langue de Boris Johnson va demeurer l'une des 3 langues officielles de travail. On dit langue « procédurale » en langage bruxellois; celui des institutions de l'Union.
Le poids budgétaire de l'anglais
Une étude réalisée par deux professeurs d'économie des Universités de Louvain et de Séville, publiée dans la revue Regards Economiques, a récemment mesuré le poids budgétaire européen de chacune des 24 langues officielles de l'Union. De loin, c'est la langue anglaise qui pèse le plus, un tiers du budget "langues" de l'Union pour 290 millions d'euros. Ce chiffre traduit à sa manière la domination de l'anglais.
Brexit activé, c'est désormais aux 27 pays de prendre en charge le coût des traductions de et vers l'anglais. Et les deux universitaires posent une vraie question : "pourquoi il irait de soi que les Britanniques puissent profiter gratuitement de cette aubaine ?" On ne trouve, pour l'instant, aucune réponse concrète à cette interrogation légitime dans les documents officiels du divorce en cours.
La colonisation linguistique par l'anglais de l'Union Européenne
Au delà de cette analyse de dépense publique, l'anglais, qui rappelons-le n'est pas la langue maternelle de l'Union Européenne, a en fait totalement colonisé, à son profit politique, diplomatique, institutionnel, régulatoire et financier, l'identité et le fonctionnement linguistique de l'Union. Du vrai hard power... au cœur de l'Union !
Dès son adhésion en 1973, longtemps avant ses envies de sortir de l'Union, une Grande-Bretagne qui n'est jamais vraiment totalement entrée, a réussi à imposer sa langue, l'anglais, largement du fait de notre mollesse collective, en dominant rapidement français et allemand.
En théorie, tous les documents importants édités par l'Union sont disponibles dans les trois langues de travail, français, allemand et anglais. Lorsque l'on pratique l'Union et ses institutions comme moi au quotidien, on constate qu'une majorité des documents, plus de 70%, du Conseil, de la Commission et même du Parlement Européen sont produits d'abord en anglais et de moins en moins en français et en allemand. Les cartes de visites des agents qui souvent avaient deux faces l'une en anglais, l'autre dans une autre langue, n'ont conservé que la face en langue des Beatles. Simplification !
Alors oui, la puissance de diffusion de la globalisation culturelle et économique a justifié et imposé l'anglais comme une deuxième langue quasi native de plus en plus d'européens en particulier les jeunes. Même le programme star de la Commission Erasmus y a contribué malgré lui. Mais avec le Brexit, l'anglais chute de la 3e à la 17e position du classement des langues de l'Europe des 27. Nous devons réagir.
Le retour au multilinguisme originel pour protéger l'Europe
On peut penser que dans un fonctionnement transitoire, alors que le Continent européen traverse, comme le reste du Monde, une crise qui semble sans fin, il est préférable pour l'Union de conserver quelques temps l'anglais comme langue officielle et procédurale. Mais il faudra vite engager, dans les prochaines mois, un retour à la fois mobilisateur, dynamisant et finalement naturel vers le multilinguisme originel au cœur du fonctionnement de l'Union et des ses institutions. Il faudrait aujourd'hui encore passer par un anesthésiant vote à l'unanimité au Conseil pour changer la donne. L'Irlande, pour ne citer qu'elle, qui a pourtant choisi l'Irlandais Gaëlique comme langue nationale en entrant dans l'Union, ne laissera jamais éliminer sa seconde langue officielle nationale du corpus linguistique européen.
Il ne s'agit pas seulement d'une question de souveraineté identitaire et culturelle encore moins d'efficacité budgétaire. L'Union européenne est déjà une place de marché régulatoire, financière, business, de plus en plus politique et diplomatique, très ouverte et totalement organisée autour d'une conversation en anglais. La performance linguistique des acteurs anglophones induit très, trop souvent, une efficacité politique, régulatoire et financière au delà de leurs apports réels.
La langue anglaise ne peut plus demeurer la langue « unique » de l'Europe
Il serait totalement incompréhensible, voire suicidaire, dans un monde multipolaire devenu celui d'un affrontement permanent de blocs de puissances qu'après ce tournant historique, la domination déséquilibrée et déséquilibrante de la langue anglaise soit maintenue par les Européens eux-mêmes. Conservant à d'autres acteurs très puissants, extérieurs à l'Union et concurrents, un avantage décisif d'influence au cœur de nos institutions et depuis trop longtemps activé au détriment des intérêts des citoyens européens.
L'anglais, langue native d'un capitalisme globalisé par l'Occident pourrait être remplacée par l'ambitieux concurrent chinois au cours de ce siècle. Si cela se produit, apprenons le chinois, mais, de grâce, n'en faisons pas la langue de l'Union européenne du 21e siècle pour les mêmes raisons qui poussent certains à vouloir conserver l'anglais comme langue unique de l'Union. Vivent les langues européennes et vive l'Europe !
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(*) Jean-Christophe Gallien, Politologue et communicant, Président de j c g a
Enseignant à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Membre de la SEAP, Society of European Affairs Professionals
Les traductions en anglais sont souvent réductrices.
Cela était jadis reconnu.
Après nous avoir mis des bâtons dans les roues, les Anglais nous ont botte le cul... Bloquons a nos frontière cette langue comme leur Coronavirus mutant!
Si le mandarin ne peut être une langue européenne, il a cette même richesse dans l'expression exacte de ce qui est signifié...
Ce qui ne veut pas dire que les relations de l'Europe avec la Chine seront plus équilibrées...
Maurice Genevoix, ancien secrétaire perpétuel de l'Académie française avait dit : "l'espéranto est en mesure d'exprimer les nuances les plus subtiles de la pensée et du sentiment (...) et il ne peut pas porter ombrage aux fidèles des langues nationale"
Si enfin les gouvernements donnait à l'espéranto la chance qu'il mérite, on pourrait en l'espace de quelques années mettre un terme à la situation de discrimination linguistique qui caractérise l'ordre linguistique européen / international.
Intellectuellement, il est difficile de comprendre comment on peut s'émouvoir des discriminations basées sur le sexe, l'ethnie, la religion ou les opinions politiques pour ne citer que celles-ci, et trouver normale une situation de discrimination basée sur la langue maternelle.
L'espéranto, de par sa nature même, est une solution simple et adaptée pour répondre à cet enjeu.
Toute autre "solution" basée sur une (ou plusieurs) langue nationale ne ferait que reconduire une situation de discrimination, n'en modifiant que les modalités.
Il faudrait qu'on m'explique dans ce cas en quoi ce serait "rationnel" ?
Peut on vraiment d'ailleurs parler de langue sachant que c'est une langue imaginée et construite.......donc "parlée" au départ par zéro individu ?
Cela fait maintenant plus d'un siècle qu'elle "existe" et aucune percée, aucune envergure mondiale !
Serait-il réaliste de demander à 400 millions d'européens d'apprendre une nouvelle langue ? Au reste du monde de leur demander d'entrer dans une nouvelle ère "espéranto" que ce soit économique, diplomatique, etc....On nous rirait au nez et on serait ridiculisé ! ; les chinois ne sont pas anglophiles mais utilisent l'anglais sans aucune difficulté et sans que cela nuise à leur culture. Business is business, business first !
On connaît déjà les difficultés que pose le fait d'acquérir une seconde langue existante . Il faut être réaliste, pragmatique et non être un doux rêveur. Le monde ne fonctionne pas ainsi !
La langue la plus parlée dans l'UE est le français ! (après l'anglais évidemment) Beaucoup de Portugais, espagnols, italiens, parlent le français, pour des raisons -entre autres- migratoires.
Pour que cela réussisse, nous en avons besoin que L'ORTHOGRAPHE se rapproche de la PRONONCIATION.
L'idée n'est pas nouvelle au XVI ème siècle, sont apparus, les premières tentatives de régularisation de l'écriture, depuis, même si la prononciation a évolué entre-temps l'écriture n'a pas changé.
Aujourd'hui cette décision donnera un nouvel éclat à la langue française, en préservant sa tradition ancestrale et permettra une adoption plus facile pour d'autres pays Européens.
Pour que cela réussisse, nous en avons besoin que L'ORTHOGRAPHE se rapproche de la PRONONCIATION.
L'idée n'est pas nouvelle au XVI ème siècle, sont apparus, les premières tentatives de régularisation de l'écriture, depuis, même si la prononciation a évolué entre-temps l'écriture n'a pas changé.
Aujourd'hui cette décision donnera un nouvel éclat à la langue française, en préservant sa tradition ancestrale et permettra une adoption plus facile pour d'autres pays Européens.
Il n'y a plus qu'à l'enseigner et à l'apprendre dans les pays membres...
- Anglais: (br)exit
- Allemand: ach nein!
- Français: trop cocorico
- Espagnol: même en Espagne ce n'est pas la langue officielle (Catalan, Basque...)
Passons sur le Polonais, le Luxembourgeois, le Roumain ou le Néerlandais (essayez de faire apprendre le Néerlandais à un Grec tiens...), il ne reste plus que l'Italien.
Je n'ai aucune connexion avec l'Italien ou l'Italie ou les Italiens mais il faut reconnaitre que:
- C'est la plus proche du latin, à l'origine de toutes les langues latines
- Facile à apprendre (pour nous et pour les autres), facile à prononcer...
- Orthographe et grammaire simplifiées
- Langue des Arts, de la Culture, de la bonne cuisine...
- Langue de l'Eglise
- Ne fait pas de jaloux, langue du compromis
Je vous le dis ici: l'Italien sera la langue du futur en Europe. Mais rassurez-vous, ce ne sera pas l'Italien de Rome, Milan ou Naples, mais un italien que chaque pays, chaque région s'appropriera. Une sorte de "Gallo-Italien".
En tout cas, la langue unique c'est le pas décisif vers des Etats-Unis d'Europe, une puissance au service de la Démocratie et de l'Humanisme, comme ses fondateurs l'avaient envisagé.
Au USA prés de 50% des gens parlent espagnol.
L'avantage du Français et de l'Espagnol est que ces langues de se spécialisent pas, c'est à dire que du mathématicien au philosophe la pléthore de mots synonymes permet de passer d'une sciences à l'autre sans trop de problémé.
Alors que l'apport outranciers d'acronymes rend abscons l'anglais GB de l'anglais US et de l'anglais mathématique de l'anglais littéraire.
Pour info je ne travail qu'en anglais depuis 30 ans et quand je parle en français ou espagnol pur avec toute la largeur des synonymes mise à ma disposition par ces 2 langues, les jeunes français font "Allo" et les espagnol "Hola"
On a mis 20 ans, 40 ans peut-être, à élever le niveau d'anglais des européens, et ça serait pour revenir en arrière? pour tout recommencer avec une autre langue, pas plus facile à apprendre?
Notre lingua franca, on l'a, c'est 'anglais; grâce à l'anglais on peut communiquer d'un bout à l'autre de l'Europe, et au-delà.
Soyons contents. Restons-en là!
Il n'y a que les ambassades africaines qui continuent d'employer le francais, et encore pas tous les pays.
Rendez-vous compte un dictateur autocrate etre oblige de devoir bosser pour apprendre la langue de Shakespeare !
Ramenons l'église au milieu du village.
Il y a 24 langues officielles reconnues par les instances européennes, et tant que Malte restera dans l'Union, l'anglais ne sortira pas de cette liste.
L'anglais est et restera une des 4 langues de travail reconnues pour une raison pragmatique: C'est la langue commune la plus pratiquée par les parlementaires.
D'une certaine façon c'est la lingua franca (langue franche), qui a remplacé le latin dans les échanges politiques, économiques et scientifiques du XXeme siècle.
On passera sur les faux problèmes des coûts de traduction, au passage on rappele que le Russe aussi est une langue officielle de l'Union et Moscou ne verse pas un ruble pour ces traductions.
Le culture européiste semble bien démunie face à l'adoption d'une langue commune tandis que jadis les villages gaulois réfractaires au changement se sont vu imposés le parisien...
Au lieu de perdre son temps et son energie dans des batailles picrocholines (car si vous demandez que ca soit le francais la langue de travail les autre spays vont aussi demander qu on utilise la leur) l UE et la france feraient mieux de travailler sur des sujets urgents
il reste donc l'allemand
pour rappel la france est derniere en maths au PISA et vaut a peine mieux en lecture
et Belkacem a interdit l'allemand et le grec qui sont elististes donc de droite; les cours ont ete remplaces par des cours de culture ou les enfants trempent leurs doigts dans la peinture et mettent ca sur les murs, c'est de l'art moderne)
au passage dans ce bon nivellement, meme l'ancien premier ministre ( celui qui etait ' assez minable' quand il parlait des autres et de depardieu en particulier) qui etait prof d'allemand avait proteste un peu
he, va falloir apprendre les declinaisons et les conjugaisons des verbes irreguliers, en plus des particules detachables
y a du boulot
Maintenant je pense que vu que l'anglais est la langue de la première puissance politique et économique du monde et de vraiment très très loin, les américains ont fait bien plus pour imposer l'anglais dans le monde que le RU en Europe qui a profité de l'aubaine pour l'y aider forcément vu que c'est largement aussi dans son intérêt.
Les deux langues les plus parlées à l'international que nous avons sont l'espagnol et le français, et ensuite le portugais du fait de la population du Brésil je suppose peut-être mais deux pays qui déjà sont trop isolés pour en faire un repère crédible linguistique. Il est bien évident que ce n'est pas ce catastrophique allemand que nous pouvons mettre en avant mais bon au point de déclin où nous en sommes hein...
Mais bon hélàs nous sommes en train de conseiller des gens qui se sont réfugiés dans les coffres forts de leurs paradis fiscaux en en intégrant carrément les parois et cela fait maintenant belle lurette que de ce fait ils ne nous entendent pas, jamais même puisqu'ils creusent toujours plus profond pour entasser leurs lingots.