Maroilles, pomme de terre... Les produits régionaux boudés pendant la crise

FACE A LA CRISE. C'était un appel au secours pour sauver un trésor culinaire, quoique quelque peu odorant : il fallait sauver le sacro-saint maroilles !
4000 tonnes, c'est la production annuelle de maroilles consommé essentiellement dans le Nord de la France.
4000 tonnes, c'est la production annuelle de maroilles consommé essentiellement dans le Nord de la France. (Crédits : DR)

Le 14 avril dernier, Claude Béra, président du Syndicat du maroilles, et Marie-Sophie Lesne, vice-présidente du conseil régional chargée de l'agriculture, lançaient un appel désespéré aux consommateurs afin qu'ils arrêtent de se détourner de ce délicieux fromage de l'Avesnois.

La production de maroilles, protégé par une AOP (appellation d'origine protégée), c'est plus de 4.000 tonnes chaque année. Il est même consommé à 80% dans la grande région Nord. La Chambre d'agriculture des Hauts-de-France, soutenue par la Région Hautsde-France et la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf), a lancé une grande campagne de communication pour tous les secteurs qui ne trouvaient plus leurs débouchés habituels dans la restauration, qu'elle soit commerciale ou collective.

La pomme de terre a souffert

Objectif : relancer la consommation de maroilles, mais aussi de tous les produits régionaux qui ont souffert, comme les produits de la mer, l'agneau, les pommes de terre (4,3 millions de tonnes récoltées chaque année en Hauts-de-France, soit deux tiers de la totalité des pommes de terre cultivées en France), la volaille de Licques (2 100 tonnes produites en 2019) ou encore les moules (3 000 tonnes produites chaque année par 25 entreprises régionales). Pour soutenir les agriculteurs et les producteurs, les Hauts-de-France se sont même dotés d'une plateforme ouacheterlocal.fr pour privilégier les circuits courts à côté de chez soi.

En tout état de cause, la remise à l'honneur du circuit court a ouvert de nouvelles opportunités pour les producteurs dans la perspective de l'après-crise. À l'image de la filière porcine, où la quinzaine d'éleveurs de porcs bio ont élaboré des offres spécifiques, comme des caissettes de 7 à 8 kilos à précommander, proposées par les réseaux Biocoop, Bio c' Bon et Biomonde.

Lire aussi : Dans le Nord, le masque catalyseur de toute une filière

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 5
à écrit le 17/07/2020 à 18:16
Signaler
les maroilles sont absents des grandes surfaces.pas de promotion sur les pommes de terre en sacs de 5kg (inexistants) idem pour les marchés?

à écrit le 17/07/2020 à 13:33
Signaler
Odorant ? Vous ètes injuste pour le Tholy, l'Epoisses, le Munster, le Rouy,...

à écrit le 17/07/2020 à 12:28
Signaler
NORMAL les patates sont au prix des pêches

à écrit le 17/07/2020 à 12:03
Signaler
Ils n'ont qu'à se remettre à faire du vrai pain cela incitera peut-être ainsi les gens à se remettre au fromage, leurs petits pains sucrés étant peu adaptés à la dégustation des fromages.

à écrit le 17/07/2020 à 8:50
Signaler
Pour le Maroille c'est surprenant quant aux pommes de terre elles sont de plus en plus chères et de plus en plus dégueulasses

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.