Relance : Xavier Bertrand veut une nouvelle étape de décentralisation

Invité de la Matinée économique spéciale Hauts-de-France de La Tribune ce lundi 23 novembre 2020, le président de la région Hauts-de-France a prévenu: "Si on ne raccorde pas la macro à la micro[économie], la vague de colère va monter et sera sans précédent".
Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France. (Crédits : BENOIT TESSIER)

Le bilan à date du Covid-19 dans les Hauts-de-France donne le tournis: 170.000 emplois menacés, 35.000 commerces qui ont dû fermer, 30.000 artisans en difficulté, 4.000 décès et encore 420 habitants en réanimation.

"Si on s'endette, c'est de l'investissement"

S'il a déjà lancé un plan de relance de 1,3 milliard d'euros - le même montant que celui de la région Ile-de-France -, Xavier Bertrand se demande "chaque matin" s'il n'y a pas de trou dans la raquette. Outre le sauvetage des entreprises, le président du conseil régional des Hauts-de-France se fait un devoir "d'avoir une politique à hauteur des hommes et des femmes" et "de voir en permanence s'il n'y a pas des oubliés". Invité de la Matinée économique Hauts-de-France de La Tribune ce 23 novembre 2020, l'ex-ministre a assuré avoir déjà injecté 420 millions d'euros dans l'économie régionale afin d'aider 4.500 entreprises.

A la différence de l'Etat qui peut voter un budget en déficit, la région, comme toute collectivité territoriale, n'en a pas le droit. "Je plaide pour une nouvelle étape de décentralisation", a déclaré Xavier Bertrand arguant que "si on s'endette, c'est de l'investissement". De même qu'il a estimé que le fonds de solidarité ne suffirait pas pour les commerçants et les restaurateurs. "Ils ne tiendront pas. On a tout un secteur qui va crever", a-t-il averti, exhortant l'Etat à faire "davantage confiance" aux élus locaux.

"Le logement n'est plus la priorité des gouvernants"

Celui qui se définit comme "maire de région", car ayant tant la dimension concrète que la vision d'un acteur du territoire, a par ailleurs regretté que "le logement ne soit plus la priorité des gouvernements". "Ça ne figure jamais dans le haut des priorités nationales, alors que ce sont des vrais boulots", a poursuivi Xavier Bertrand, tempêtant contre les procédures et les recours qui "prennent en otage" les promoteurs immobiliers.

Dans le même esprit, s'il comprend qu'il faut aider Air France ou Airbus, le patron des Hauts-de-France s'est étonné du sort réservé aux sous-traitants. "Pour eux, le plan de relance n'est pas là tout de suite. Si on n'a plus les sous-traitants, ils [Air France, Airbus, Ndlr] vont être dans la mouise", a-t-il tonné. Avant d'adresser un ultimatum: "Si on ne raccorde pas la macro à la micro, la vague de colère va monter et sera sans précédent". Concluant: "On a besoin de locomotives et de tous ceux qui sont derrière. Respectons les fournisseurs".

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Commentaires 2
à écrit le 23/11/2020 à 23:16
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Franchement mR Bertrand expliquez nous pourquoi vous avez déshabiller l hôpital et annuler les commandes de masques de votre prédécesseurs au lieu de nous en.. avec la decentratilsation qui n à que pour objet de vous donner plus de pouvoir....

à écrit le 23/11/2020 à 20:01
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Gentil xavier, là ça fait un peu trop débraillé du col. Un concours avec pecresse et sa gestuelle exceptionnelle?

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