Paris 2024 : le CIO salue une organisation "dans les clous"

En visite de travail à Paris les 12 et 13 décembre, le Comité international olympique a félicité Tony Estanguet et son équipe d'avoir réalisé "100 %" des objectifs fixés début 2018.
César Armand
Tony Estanguet, président de Paris 2024.

[article publié le 14 décembre 2018 à 8h48, mis à jour le 14 décembre 2018 à 11h41]

La "revue de projets" qui qualifiait jusqu'à présent la visite du Comité international olympique (CIO), pivote et devient la "réunion des partenaires d'organisation". La formule initiale était trop "professorale" et reposait sur "une approche top Down", a expliqué hier après-midi Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, président de la commission de coordination du CIO pour les Jeux de Paris 2024, à l'issue de deux jours de réunions techniques.

"Paris 2024 est dans les clous" a-t-il félicité son président Tony Estanguet. "Nous repartons confiants sur la définition des projets, des calendriers et des tâches. Nous avons totalement confiance en la volonté, l'énergie et la passion."

Début 2018, le Comité international olympique avait en effet fixé cinq objectifs à l'organisation Paris 2024 : mettre en place une vision, mettre sur pieds une équipe - un nouveau directeur de la culture, Stéphane Fiévet, a été nommé hier soir -, confirmer le cadrage financier, développer l'héritage urbain des installations et définir le programme principal des infrastructures. "Les cinq sont réalisés à 100 %" a encore applaudi le président de la commission de coordination du CIO pour les Jeux de Paris 2024 Pierre-Olivier Beckers-Vieujant.

Cinq axes écologiques imposés par le gouvernement

"Nous allons nourrir et poser de nouvelles idées avec l'envie de bousculer le modèle", a répondu Tony Estanguet président de Paris 2024. "Notre modèle est d'ailleurs déjà construit sur la sobriété. Il faut que l'héritage soit la traduction, le reflet de cette vision."

Invité le 6 novembre des entreprises générales du bâtiment du Grand Paris, le directeur général de la Société de livraison des équipements olympiques (Solideo), Nicolas Ferrand, avait déjà insisté sur les cinq axes écologiques sur lesquels "le gouvernement [leur] avait demandé de s'engager" : neutralité carbone, confort dans le bâtiment et à l'extérieur, contribution à une riche biodiversité, logique de métabolisme urbain (avec des bâtiments recyclables) et accessibilité aux personnes âgées et/ou atteintes de troubles cognitifs.

"Un an après l'attribution (en septembre 2017, ndlr), 95% de nos sites sont existants ou seront temporaires" a souligné hier Tony Estanguet. Sur les 5 % restants qui restent à construire, figure notamment le village des athlètes qui comptera 3.500 logements. Le triple champion olympique a d'ailleurs annoncé que la Solideo lancerait les appels d'offres et les marchés au premier trimestre 2019.

Pas d'inquiétude sur le budget de la Solideo

D'autre part, la sécurité en péril du fait des casseurs vêtus ou non de gilets jaunes ou de l'attaque terroriste de Strasbourg n'inquiète pas les organisateurs. "Rien ne change. Tout pays connaît des moments où la population exprime ses frustrations. On compatit, on souffre avec vous, mais nous n'avons pas de crainte particulière", a assuré Pierre-Olivier Beckers-Vieujant du CIO.

Idem avec le chèque d'environ 10 milliards d'euros que vient de signer le président Macron. D'après Tony Estanguet, il n'affectera pas non plus la préparation de Paris 2024 : "Il n'y a aucune remise en question de l'enveloppe. Le milliard d'argent public est investi dans la Solideo pour accompagner la structuration d'infrastructures utiles pour le territoire : logements, enfouissement de lignes à très haute tension, passerelle au-dessus de l'A1 pour désenclaver la Seine-Saint-Denis..."

Langue de bois sur le Grand Paris Express

Le Grand Paris Express jouera également un rôle fondamental tant pour l'acheminement des athlètes que pour les déplacements des spectateurs et des journalistes accrédités. Or, la gare du Bourget Aéroport, censée desservir le futur centre des médias qui accueillera 80.000 mètres carrés de studios de télévisions, risque de sortir de terre avec un peu de retard par rapport au calendrier initial de 2024.

Interrogé par La Tribune sur ce point précis, le président de la commission de coordination du CIO use du fameux langage diplomatique olympique. "Les infrastructures telles qu'elles existent sont extrêmement riches. C'est ce qui a fait la force du dossier de Paris" estime Pierre-Olivier Beckers-Vieujan. Cinq ans et demi avant le jour J, il reste en effet tellement de chantiers que se prononcer sur l'un ou l'autre peut apparaître comme prématuré.

César Armand

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Commentaires 5
à écrit le 14/12/2018 à 18:56
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10 milliard d'euros soit largement plus que la CSG pour certains et le blocage des retraites , notre pays n'a plus les moyens de telles dépenses (juste pour l'égo ) et la facture écologique des déplacements :avions , bus ,taxis ?...… cette même écolo...

à écrit le 14/12/2018 à 18:05
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Quel gâchis ! Dépenses somptuaires pour une événement qui va réunir des sportifs dopés et pour certains professionnels avec une débauche d'épreuves (à quand la pétanque...). Cela va faire la fortune des organisateurs et des bétonneurs et les contribu...

à écrit le 14/12/2018 à 12:16
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Ca fait loin. La réalité de la fin 2018 c'est que les grands projets d'infrastructure du transport ont tous au moins 6 mois de retard sur le planning et que certains ne pourront pas être terminés pour les jeux. Ce qui est d"autant plus dommage qu'o...

à écrit le 14/12/2018 à 11:07
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C'est bien dommage! si on pouvait se passer de cette fete du dopage on ferait des économies

à écrit le 14/12/2018 à 9:23
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Faudrait peut-être arrêter de mettre "gilets jaunes" dans tous les titres hein ? :-)

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