
L'équipement en panneaux photovoltaïques est en plein essor et l'autoconsommation, qui consiste à consommer tout ou partie de l'énergie que l'on produit, séduit particuliers, entreprises et collectivités. Mais pour transformer l'énergie solaire en électricité gratuite afin d'alimenter son installation ou réinjecter le surplus sur le réseau, il faut un onduleur solaire.
C'est sur ce marché également prometteur que se positionne Imeon Energy. Fondée il y a dix ans, la PME brestoise, spécialisée dans la conception et la commercialisation d'onduleurs intelligents prépare son introduction en bourse en octobre sur Euronext Growth.
Conseillée par le banquier d'affaires Louis Thannberger, elle espère lever huit millions d'euros pour poursuivre ses développements et faire mieux connaître son innovation. Afin de contrer la concurrence internationale, elle embarque en effet dans ses boîtiers de l'intelligence artificielle. Celle-ci permet d'augmenter la rentabilité des installations solaires avec stockage ainsi que la durée de vie des batteries.
Un prix du kWh plus compétitif grâce à l'IA
« La solution d'Imeon Energy permet d'autoconsommer l'énergie générée par une installation solaire et de stocker le surplus dans des batteries au lithium. L'intégration de l'intelligence artificielle optimise les différentes sources d'énergie et la batterie en fonction de prévisions de consommation et de production » précise Christophe Goasguen, président-fondateur d'Imeon Energy, lui-même ingénieur en électronique.
Le dirigeant, dont le plan d'affaires mise sur un marché global du renouvelable et du stockage en hausse de 30 à 50% selon les pays d'ici à 2030, insiste sur un point : ses « produits font baisser le prix du kWh généré par un système solaire ». En moyenne, selon l'ensoleillement, la technologie brevetée d'Imeon Energy, permet aux entreprises ou aux particuliers, de produire 70% de leur électricité, et donc d'économiser.
« Imeon situe le kilowattheure entre 20 et 25 centimes, contre 22 centimes sur le réseau électrique français ou allemand, et autour de 35 centimes en Europe. Pour les entreprises, le ratio est identique » ajoute Christophe Goasguen.
Plus de clients, là où l'électricité est chère
Forte de cette promesse d'un prix compétitif avec celui du réseau, particulièrement dans les pays où l'électricité est chère, Imeon Energy a déjà vendu ses onduleurs « compacts, hybrides et tout-en-un » à plus de 6.000 clients (coût de 12.000 euros environ), dont 60% à l'export : 90% de particuliers et quelques industriels, qui optent pour une version de boîtier plus puissante, le X-Trem ESS.
Le marché international et professionnel s'avère crucial pour assurer la croissance du chiffre d'affaires, évaluée à + 2.050% d'ici à mars 2028. Rentable, la société finistérienne cible notamment des développements en Suisse, en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux États-Unis et prévoit d'ouvrir localement des centres techniques liés au support client et au service après-vente.
Bénéfice net multiplié par plus de 20
« Grâce à cette introduction en bourse, Imeon Energy va pouvoir accélérer la sortie de nouveaux produits (dont un boîtier en 6 kW) afin d'élargir sa gamme et toucher plus d'utilisateurs, aussi bien dans les applications résidentielles, qu'industrielles et commerciales », précise Christophe Goasguen qui ajoute que : « pour la partie résidentielle, nos onduleurs sont fabriqués en Chine. La relocalisation est aussi un sujet auquel nous réfléchissons ».
Les projections financières sont à la hauteur des ambitions : la PME prévoit à cinq ans de passer de 4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023 à 82 millions d'euros en 2028, avec une étape à 18 millions d'euros en 2026. En bénéfice net, cela se traduirait par une courbe allant de 640.000 euros cette année à 13,12 millions d'euros dans cinq ans. Dans l'intervalle, les effectifs d'Imeon Energy passeront de 17 personnes en 2023 à 100 salariés sur son site de Brest.
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