Atos : le milliardaire Daniel Kretinsky intéressé par la branche d'infogérance

Atos accélère la restructuration de sa branche historique d'infogérance et « étudie toutes les marques d'intérêt », a annoncé le groupe informatique mercredi, alors que des informations de BFMBusiness font état de négociations approfondies avec l'homme d'affaires Daniel Kretinsky.
Lors de la prochaine assemble générale d'Atos, le 28 juin prochain, la révocation de Bertrand Meunier, le président, pourrait être soumis au vote. Il a le soutien de son conseil d'administration.
Lors de la prochaine assemble générale d'Atos, le 28 juin prochain, la révocation de Bertrand Meunier, le président, pourrait être soumis au vote. Il a le soutien de son conseil d'administration. (Crédits : Sarah Meyssonnier)

Daniel Kretinsky, l'homme d'affaires et milliardaire tchèque, pourrait acquérir, selon BFM Business, la branche d'infogérance d'Atos - de la gestion informatique pour compte d'autrui - pour un montant de 600 millions d'euros qui lui permettrait de financer sa restructuration. Outre le rachat de Tech Foundations, la direction du groupe lui demanderait en outre d'investir dans l'autre branche, Evidian, qui réunit les activités plus dynamiques comme la cybersécurité. En mars dernier, Airbus a décidé de ne plus poursuivre les discussions entamées en février concernant l'acquisition potentielle d'une participation minoritaire de 29,9% dans Evidian.

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« Il y a de l'intérêt là où il y a de la valeur : on a prouvé que ce business-là est loin d'être mort » et « le conseil d'administration et son président étudient toute les marques d'intérêt pour Tech Foundations », a seulement commenté Nourdine Bihmane, directeur général d'Atos, lors d'une conférence téléphonique. Il a aussi affirmé que le plan de séparation en deux entités était « en bonne voie ».

Une marge opérationnelle redevenue positive en 2022

Atos a précisé qu'il anticipait le chiffre d'affaires de Tech Foundations à un « plancher » de 5 milliards d'euros en 2024 (contre 6 milliards en 2022), avec l'objectif d'une marge opérationnelle « entre 6% et 8% en 2026 ». Dans cette branche, qui emploie environ 50.000 personnes, le groupe compte poursuivre la réduction d'effectifs, en particulier en Allemagne. Sur un plan de 7.500 suppressions d'emplois, 900 ont déjà été réalisées, a précisé Nourdine Bihmane. Aucun autre plan social n'est prévu. Le directeur général a rappelé que la marge opérationnelle de Tech Foundations était redevenue positive en 2022.

Le président Bertrand Meunier, menacé, a le soutien du conseil d'administration

Cette prise de parole intervient alors que le fonds Sycomore, qui détient environ 1% du capital, veut déposer avec d'autres petits actionnaires une résolution pour demander la révocation de Bertrand Meunier, le président d'Atos, à l'occasion de l'assemblée générale qui se tiendra le 28 juin.

Sycomore dénonce la chute du cours de Bourse, les pertes du groupe (4 milliards en deux ans) et une crise de gouvernance. Il estime que Bertrand Meunier a « une part de responsabilité importante dans la crise de gouvernance » à laquelle le groupe a été confronté. Atos a annoncé l'année dernière un coûteux plan de scission de ses activités ainsi que le départ de son directeur général, Rodolphe Belmer.

D'autres résolutions, présentées par Sycomore portant sur la révocation de deux autres administrateurs et la nomination d'un administrateur indépendant, seront également inscrites à l'ordre du jour.

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Commentaire 1
à écrit le 09/06/2023 à 20:15
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Quelle tristesse de constater un tel gâchis. Rien n'est clair chez les journalistes. Un article a été publié avant le CMD pour semer le doute et troubler les investisseurs.

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