Santé au travail : la startup française Padoa lève 20 millions d'euros

Un an après avoir levé 5 millions d'euros, Padoa repasse à la caisse pour accélérer l'intégration de technologies dans ses solutions de santé au travail, qui permettent notamment de réaliser une visite médicale individuelle sur tablette ou de proposer aux entreprises un dossier médical repensé et une plateforme d'échanges avec les salariés.
Sylvain Rolland
Les 20 millions d'euros levés par Padoa devraient permettre à l'entreprise de poursuivre un double objectif : continuer sa commercialisation pour atteindre 1 million de salariés venant d'entreprises de toutes tailles (grands groupes et PME essentiellement), mais surtout accélérer son développement technologique.

Quand l'idée est bonne, le succès est vite au rendez-vous. A peine deux ans après sa création en 2016, et un an après une première levée de fonds de 5 millions d'euros, la startup Padoa lève à nouveau 20 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiques, dont le fonds Kamet, un startup studio créé par Axa.

L'objectif : accélérer encore la commercialisation de sa solution de "santé au travail" auprès des entreprises, et investir dans la R&D pour compléter sa gamme de solutions technologiques, afin de devenir une véritable plateforme collaborative entre les professionnels de la santé au travail, les employeurs et les salariés.

Dépoussiérer la visite médicale et améliorer la santé au travail

Créée en novembre 2016 par Nicolas Telle, Julie Prévôt-Leygonie, Frédéric De Mesmay et Lionel Cassier, la vocation de Padoa est "d'optimiser" le système existant de la santé au travail. Sa solution, commercialisée sous la forme d'un abonnement auprès des entreprises, permet aux employés de suivre leur état de santé. A l'aide d'une tablette, ils peuvent effectuer eux-mêmes une pré-visite médicale, sous la supervision d'un infirmier, via des tests médicaux avancés (vision, audition, tension, IMC...) et des objets connectés. Les résultats sont consignés dans un dossier médical repensé autour d'une interaction avec les services de santé au travail, l'entreprise et le collaborateur.

De quoi permettre, d'après Padoa, de compenser la baisse du nombre de médecins spécialisés dans la médecine du travail, tout en améliorant la prévention auprès des salariés en construisant avec les médecins et les infirmiers des plans d'action mieux ciblés. De son côté, l'entreprise paye environ 100 euros par an par collaborateur, mais elle s'attend à des bénéfices économiques liés à un meilleur bien-être, à la réduction des jours d'absence et à une vision complète des risques. Si Padoa ne communique pas le nombre de ses clients, la startup indique que 230.000 salariés seraient suivis par son système.

Exploitation des données, traçabilité des risques et collaboration

Les 20 millions d'euros levés devraient permettre à l'entreprise de poursuivre un double objectif : continuer sa commercialisation pour atteindre 1 million de salariés venant d'entreprises de toutes tailles (grands groupes et PME essentiellement), mais surtout accélérer son développement technologique.

Padoa compte ainsi créer de nouveaux outils et algorithmes pour permettre aux services de santé au travail d'accéder à des données exploitables afin de réaliser des diagnostics précis, notamment l'évaluation des risques qui sera dotée d'une meilleure traçabilité, et mieux cibler leurs programmes de prévention.

Sylvain Rolland

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