Coronavirus : la plateforme de streaming Disney+ repousse son lancement en France

Alors que la plateforme de streaming vidéo Disney+ prépare son lancement européen pour le mardi 24 mars, le géant américain du divertissement a annoncé ce samedi le report de son arrivée en France au 7 avril à la demande du gouvernement. Le but : ne pas engorger les réseaux pour permettre de les utiliser pour le télétravail notamment en cette période de confinement liée au coronavirus.
Anaïs Cherif
(Crédits : Capture d'écran / Disney +)

[Publié 21/03 à 19h, mis à jour le 23/03 à 10h]

C'est un twist de dernière minute pour les fans français de Disney... En pleine crise du coronavirus, le groupe de Mickey a annoncé ce samedi le report du lancement dans l'Hexagone de sa plateforme de streaming vidéo Disney+ "à la demande du gouvernement français", selon un communiqué de presse.

Initialement, la plateforme devait être disponible en France à compter du mardi 24 mars, tout comme dans sept autres pays européens (Royaume-Uni, Irlande du Nord, Allemagne, Espagne, Italie, Suisse et Autriche). Les spectateurs français devront désormais attendre jusqu'au 7 avril pour découvrir le nouveau service.

Lire aussi : Streaming : Disney+ peut-il s'imposer en Europe face à Netflix ?

Réduire l'utilisation de bande passante

"Soucieux d'agir de façon responsable depuis toujours, Disney répond à la demande du Commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton de soutenir l'effort collectif pour le bon fonctionnement des infrastructures haut débit", fait savoir dans un communiqué de presse Kevin Mayer, responsable du département "Direct-to-consumer & International" (activités internationales, streaming, distribution et marketing des contenus Disney). Et de poursuivre :

"En prévision d'une forte demande pour Disney+, nous mettons en place de manière proactive des mesures pour réduire l'utilisation globale de la bande passante d'au moins 25% dans les pays lançant Disney+ le 24 mars. Dans les prochains jours, nous surveillerons le trafic Internet et travaillerons en étroite collaboration avec les fournisseurs d'accès pour, si nécessaire, réduire davantage les débits et nous assurer qu'ils ne sont pas surchargés par la demande des utilisateurs."

Les pouvoirs publics appellent depuis le début du confinement les plateformes en ligne à ne pas engorger les réseaux pour permettre de les utiliser pour le télétravail notamment. Par exemple, Netflix engloutit à lui seul environ 25% de la bande-passante en France et 15% dans le monde en temps normal. Le géant a accepté jeudi de réduire les débits en Europe.

"Dans la période de crise que nous traversons, nous nous félicitons des décisions importantes qu'ont pris les plus grands fournisseurs de contenus sur Internet pour éviter tout risque de saturation des réseaux de télécommunications, a déclaré par communiqué de presse le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Cédric O. En particulier, je salue le sens de la responsabilité de Disney qui a décidé de reporter de 15 jours le lancement en France de sa plateforme vidéo Disney+"

Anaïs Cherif

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Commentaire 1
à écrit le 23/03/2020 à 10:08
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Le raisonnement est parfaitement cohérent mais auraient ils fait pareil avec une chaîne allemande ? Nous sommes en droit de nous poser la question en UE.

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