Streaming : autosuffisance énergétique et pratiques vertueuses au menu de « Déter », la nouvelle série de France Télévisions

Série quotidienne dont les premiers épisodes arriveront en octobre sur la plateforme publique france.tv, « Déter » suivra le quotidien d’élèves en terminale dans un lycée agricole. Le tournage en cours en Bretagne de cette fiction pour les jeunes sur le monde rural et les transitions agricoles se veut à la pointe sur le plan environnemental, en termes d’écoproduction et de pratiques vertueuses.
Fiction quotidienne qui suivra la scolarité et la vie d'élèves de terminale d'un lycée agricole en Bretagne, la série « Déter » entend changer l'image de la ruralité et du monde agricole. Sur le tournage, l'équipe modifie aussi ses pratiques pour aller vers des usages écologiquement plus vertueux.
Fiction quotidienne qui suivra la scolarité et la vie d'élèves de terminale d'un lycée agricole en Bretagne, la série « Déter » entend changer l'image de la ruralité et du monde agricole. Sur le tournage, l'équipe modifie aussi ses pratiques pour aller vers des usages écologiquement plus vertueux. (Crédits : France Télévisions)

Accélérer les transitions écologiques. Si la Région Bretagne, première région agricole de France, a fait de cet objectif une stratégie pour la transformation de son modèle agricole, la production audiovisuelle instaure elle aussi des pratiques plus vertueuses sur le plan environnemental.

À Étrelles, près de Vitré (Ille-et-Vilaine), le tournage de Déter, en cours depuis avril dans un ancien lycée réhabilité et sur des exploitations locales, fait se rencontrer les deux ambitions. Cette fiction quotidienne qui suivra la scolarité et la vie d'élèves de terminale d'un lycée agricole en Bretagne entend changer l'image de la ruralité et du monde agricole. Sur le tournage, l'équipe modifie aussi ses pratiques.

Tracker solaire et autosuffisance

Tout en traitant positivement de l'agriculture, des préoccupations de la jeunesse, de la recherche d'un métier qui a du sens, cette production de france.tv studio, filiale de France Télévisions, et de la société Black Sheep Films (Mental) pour la plateforme de streaming france.tv, se veut presque une vitrine des transitions. C'est même l'une des premières productions en France à être autosuffisante en électricité. Elle s'inspire d'une innovation de plus en plus répandue dans les exploitations : le tracker solaire.

« Nous produisons notre propre énergie grâce à un tracker solaire installé sur le toit du lycée » se félicite Toma de Matteis, directeur délégué de france.tv studio et coproducteur de ce projet de 200 x 7 minutes, dont les premiers épisodes seront mis en ligne en octobre. C'est la société bretonne OKwind, très en pointe sur la démarche agrivoltaïque, qui a installé le large ensemble de panneaux photovoltaïques sur le site.

« Pour trouver les installations dont nous avons besoin pour la série, nous tournons chez de vrais exploitants. Nous nous sommes aperçus que beaucoup étaient équipés de trackers solaires. Outre notre démarche de réduction de la facture énergétique et de notre empreinte environnementale, c'est donc un élément de modernité réaliste pour le décor et le propos de la série. »

Une écoréferente et aucune bouteille plastique

Accompagnée par le collectif Ecoprod dont france.tv studio est membre fondateur depuis février 2023, l'équipe de production a mis en place une démarche écologique destinée à diminuer l'empreinte carbone de ce tournage de 200 jours. 
Depuis mars, le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) demande en effet aux productions aidées de calculer leur impact. La prévision pour Déter s'établit à 1.709 tonnes équivalent carbone pour 1.400 minutes de programme.

Sur le tournage, une écoréférente, Mado Le Fur, veille au grain. Outre le volet énergétique, il s'agit aussi de réduire les plastiques, de mettre en place un système de tri et de recyclage pour limiter la production des déchets, d'encourager les achats responsables et de favoriser l'économie circulaire.

« Notre écomanageuse fait respecter les bonnes pratiques au quotidien sans perturber les process de travail. On a banni les gobelets et les bouteilles en plastique, on mène tout un travail auprès de la décoration et de la menuiserie pour reconditionner les décors, on roule à l'électrique. Nous chassons au maximum tout ce qui peut nuire à l'environnement. C'est sans doute le tournage le plus avancé dans ce domaine » détaille Toma de Matteis, qui avec Un si grand soleil, le feuilleton quotidien de France 2, a pourtant l'habitude des tournages au long cours.

Intégration dans le paysage et l'écosystème locaux

La question de l'inclusion sociale est également au cœur du projet. À la cantine, les repas sont assurés par un Établissement et service d'aide par le travail (ESAT). 
Le tournage de cette fiction à la thématique relativement inédite à l'écran reflète finalement la préoccupation des producteurs de s'associer à une communauté locale. 

En recrutant des techniciens ou des comédiens du cru quand c'est possible. En travaillant main dans la main avec les exploitants et avec le campus The Land ( groupe A. De Saint-Exupéry). Ce centre rennais de formation est propriétaire de l'ancien lycée où est tournée la série et son directeur, Jean-Marc Esnault, sert aussi d'interlocuteur aux scénaristes pour les éclairer sur la nouvelle ruralité et les transformations en cours.

Fortement soutenue par la Région Bretagne et Vitré Communauté, qui ont apporté une aide financière de 800.000 euros, soit près de 10% du budget global de 10 millions d'euros, la série Déter entend donner une vision nuancée du monde agricole, du travail d'élevage (avec de nombreux animaux à l'écran), qui ne soit pas manichéenne ni seulement à charge.

Alors que les épisodes d'une saison 2 sont déjà en écriture, les histoires aborderont aussi des thèmes comme la vente directe à la ferme pour tirer des revenus supplémentaires, le passage au bio, la sécurité alimentaire et l'utilisation de produits phytosanitaires. Sur toute la chaîne de production, la sobriété sera au générique.

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Commentaire 1
à écrit le 01/09/2023 à 9:11
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Ben oui il faudrait déjà couper les mauvaises habitudes, enfin les aberrations surtout, dès l'éducation de nos futurs agriculteurs, déjà...

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