Whatizis, l'application eurélienne qui veut « shazamer » les monuments européens

EURE-ET-LOIR. L’application de reconnaissance virtuelle touristique veut poursuivre son développement hors de France. D’ici 2025, Wathizis vise ainsi 10 capitales européennes, sans délaisser la couverture des villes de l’Hexagone.
Après Rennes (ici le Parlement de Bretagne) et Paris, Whatizis envisage de s’étendre à 30 villes françaises d’ici 2025.
Après Rennes (ici le Parlement de Bretagne) et Paris, Whatizis envisage de s’étendre à 30 villes françaises d’ici 2025. (Crédits : Reuters)

Whatizis vient d'ajouter trois cités de Seine-Maritime à son offre de reconnaissance de monuments sur le territoire français. Depuis le 30 mai, l'application permet de découvrir depuis son smartphone quelque 75 bâtisses, statues, sculptures et fontaines, à Rouen, au Havre et à Dieppe. « Notre inventaire de monuments souvent confidentiels a vocation à s'étoffer rapidement », assure Olivier d'Avesnes, président-fondateur de Whatizis. « En Normandie, comme dans les autres villes où l'application est présente, nous sommes soutenus par les collectivités. Elles voient dans Whatizis un levier réel d'attractivité ».

Dans ce cadre, l'application ne se contente pas d'une simple identification des monuments, mais y ajoute des notices d'explications exhaustives, y compris en format audio. « Contrairement aux guides touristiques ou aux visites guidées qui recensent les points d'intérêt majeurs et incontournables, Whatizis sort des sentiers battus, poursuit le dirigeant. L'application permet ainsi d'éviter les circuits tout tracés, sources de contraintes, et de découvrir des curiosités patrimoniales et architecturales méconnues du grand public ».

C'est en partant du constat que les modèles de visites touristiques laissaient peu ou pas de place à l'initiative individuelle, qu'Olivier d'Avesnes a développé Whatizis (de l'anglais "What is this" ? Qu'est-ce ?) en 2019 au sein du 101, la Cité de l'innovation de Chartres en Eure-et-Loir. Cet ancien responsable de l'innovation chez Paris City Vision, premier excursionniste français, mettra trois ans à lancer l'application à Rennes en juin 2022. Le guide virtuel, gratuit pour les utilisateurs, passe ainsi en revue 100 monuments de la capitale de la Bretagne. Whatiziz met en avant deux atouts pour séduire les utilisateurs. Sa simplicité d'utilisation favorisée par l'intelligence artificielle se conjugue avec un mode de fonctionnement hors ligne, particulièrement adapté aux touristes étrangers souvent dépourvus de connexion internet en voyage. L'application, sortie la même année à Paris à l'occasion des Journées du patrimoine, propose par ailleurs un contenu éditorial de qualité en version bilingue (français-anglais). Basée conjointement à Chartres et à Station F à Paris, la startup nourrit désormais de fortes ambitions en France et en Europe.

Futur modèle payant

Après la Capitale et la Normandie, la prochaine destination couverte par Whatizis sera Autun, en Saône-et-Loire, à partir du 22 juin. « Nous sommes également en contact avec les villes de Chartres et d'Orléans, confirme Olivier d'Avesnes. Notre objectif est de couvrir une trentaine de sites dans l'hexagone d'ici deux ans ». La société eurélienne compte parallèlement inscrire son développement à l'échelle européenne avec une recension de monuments insoupçonnés dans neuf autres capitales touristiques, outre Paris. Rome en 2023 et Bruges l'année prochaine sont d'ores et déjà inscrites dans la programmation de la startup.

Pour accélérer son développement, Whatizis a confié au pôle innovation du CIC une levée de fonds à hauteur d'1 million d'euros, prévue pour être lancée en septembre. « Notre modèle économique va également évoluer dès cette année avec une version premium payante, explique Olivier d'Avesnes. Elle sera à la fois plus exhaustive que l'actuelle mais aussi davantage personnalisable. Notre objectif est à la fois de monter en qualité et de ne plus reposer sur un seul canal de revenus, issu des collectivités ». Dans ce contexte de croissance annoncé, le cap du « Shazam » touristique fixé par son dirigeant s'établit d'ici 2025 s'établit à deux millions d'euros de recettes reposant sur un effectif de 25 salariés.

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