La société dirigée par Xavier Niel a en théorie jusqu'à jeudi pour lever le voile sur Free Mobile, le gendarme des télécoms, l'Arcep, ayant fixé au 12 janvier la date butoir pour son lancement commercial.
Le groupe a jusqu'ici savamment entretenu le suspense en distillant des indices sur la toile, à coup de messages cryptés, de codes à déchiffrer et de photos énigmatiques.
Abondamment relayé sur les réseaux sociaux, ce jeu de piste, qui tient en haleine la communauté des technophiles depuis plusieurs semaines, pourrait trouver son aboutissement mardi.
Free a envoyé à des journalistes une invitation pour une conférence de presse qui débutera à 08h30 dans ses locaux. Le sujet de cette conférence n'est pas précisé dans l'invitation.
Le numéro trois français des télécoms dans le fixe avec 4,7 millions d'abonnés a promis de casser les prix du mobile mais il est resté jusqu'ici peu disert sur les conditions de son offre.
Selon un consensus Reuters réalisé auprès de neuf analystes, Free pourrait proposer un éventail d'offres avec des prix s'étalant de 10 à 27 euros par mois, en moyenne 40% moins chères que les propositions les plus agressives de ses principaux concurrents.
Sans même attendre l'arrivée du quatrième opérateur, ses concurrents ont multiplié les offensives commerciales en lançant notamment des offres associant fixe et mobile - baptisées "quadruple play" - ainsi que des forfaits téléphoniques "low cost".
En Bourse, les actions de France Télécom, SFR et Bouygues ont sous-performé les autres valeurs européennes du secteur en 2011, plombées par la perspective d'une guerre des prix à l'arrivée de Free.
France Télécom a ainsi accusé une baisse de 22,19% l'an dernier quand l'indice sectoriel a perdu 6,21%.
Iliad, la maison-mère de Free, a en revanche signé un gain de 17,14% sur l'ensemble de 2011.
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