Au Portugal, Altice ne rachètera finalement pas Media Capital

Le groupe de médias et télécoms Altice a pris acte ce lundi 18 juin de l'échec de son projet de rachat du portugais Media Capital, le délai pour la conclusion de l'opération s'étant écoulé le 15 juin sans le feu vert du régulateur national de la concurrence.
Le 28 mai, l'Autorité portugaise de la concurrence avait émis de sérieuses réserves à l'égard de cette opération qui, selon elle, risquait d'aller à l'encontre de l'intérêt des consommateurs.
Le 28 mai, l'Autorité portugaise de la concurrence avait émis de sérieuses réserves à l'égard de cette opération qui, selon elle, risquait d'aller à l'encontre de l'intérêt des consommateurs. (Crédits : Philippe Wojazer)

Cette emplette n'est plus, aujourd'hui, sa priorité. Le groupe de médias et télécoms Altice a pris acte ce lundi 18 juin de l'échec de son projet de rachat du portugais Media Capital, le délai pour la conclusion de l'opération s'étant écoulé le 15 juin sans le feu vert du régulateur national de la concurrence. L'accord signé en juillet 2017 avec Prisa, premier groupe de presse espagnol et propriétaire du quotidien El Pais, pour lui racheter sa participation de 94,7% au capital de Media Capital, propriétaire de la chaîne de télévision la plus populaire du Portugal, est devenu caduc, ont annoncé les deux parties dans des communiqués diffusés par Media Capital via l'autorité boursière portugaise (CMVM).

Le 28 mai, l'Autorité portugaise de la concurrence avait émis de sérieuses réserves à l'égard de cette opération qui, selon elle, risquait d'aller à l'encontre de l'intérêt des consommateurs. En refusant dès le lendemain de reformuler son projet pour tenir compte des réserves du régulateur, Altice avait, de facto, semblé retirer l'offre lancée par sa filiale MEO, héritière de l'opérateur historique Portugal Telecom racheté fin 2014 par la maison-mère de SFR et du groupe NextRadioTV.

Risque concurrentiel

L'offre du groupe, dirigé par le magnat franco-israélien Patrick Drahi, valorisait Media Capital, propriétaire de la chaîne de télévision TVI et de la Radio Comercial, également en tête des audiences dans le pays, à 440 millions d'euros. Altice espérait avec cette opération combiner des actifs de télécoms, de médias, de contenu et de publicité.

Mais, d'après l'Autorité portugaise de la concurrence, la concentration au sein du même groupe de l'opérateur Meo et de la chaîne généraliste TVI, dont les contenus pourraient devenir payants pour les opérateurs concurrents, "risquerait d'avoir des répercussions sur la facture des consommateurs".

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 18/06/2018 à 18:18
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Moins de fric, moins de copains, moins d'hommes liges, la baraqua se disssout dans les angoisses des lendemains qui ne semblent plus pouvoir chanter. La scoumoune quoi, un dérapage après l'autre, et au bout le filet des pécheurs pour avaler les pépit...

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