Orange poursuit ses investissements dans les data centers

L’opérateur historique a débuté la construction de deux nouveaux data centers en Normandie et à Chartres pour plus de 100 millions d’euros.
Pierre Manière
Accompagné d'élus locaux, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, pose la première pierre du data center Normandie 2.
Accompagné d'élus locaux, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, pose la première pierre du data center "Normandie 2". (Crédits : DR)

Ce mardi 14 mai, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a posé la première pierre de « Normandie 2 ». Situé à Val-de-Reuil, cet énorme data center, qui dispose de 5.000 m² de salles informatiques, sera opérationnel en 2020. Il doit permettre à Orange de faire face aux besoins exponentiels du groupe et de ses clients en matière de stockage, de gestion des données et de services « cloud » (informatique dématérialisée). L'énorme bâtisse jouxtera son petit frère, le « Normandie 1 », qui a été mis en service en 2012 et dont la capacité arrivera bientôt à son maximum. En parallèle, Orange a débuté la construction d'un autre data center identique à Chartres, à environ 100 kilomètres de là. Il sera aussi opérationnel en 2020. Pour l'opérateur historique, ces nouvelles infrastructures représentent un investissement de plus de 100 millions d'euros. Un coût élevé, mais justifié par la volonté d'Orange de disposer de ses propres data centers.

Cette capacité, Orange affirme en avoir besoin pour ses activités d'opérateur télécoms, mais aussi pour certains services des clients entreprises de sa branche Orange Business Services (OBS).

« Avec la massification à venir de l'Internet des objets, l'essor de l'intelligence artificielle, l'économie d'aujourd'hui produit des quantités considérables de données, explique Stéphane Richard. Cela ne fait qu'augmenter, de manière exponentielle. C'est pourquoi nous avons besoin de data centers pour héberger et traiter ces données dans des conditions de sécurité exigeantes. »

Fermeture des vieux data centers

Disposer de ses propres data centers est notamment important pour Orange Cyberdefense. Cette branche de l'opérateur dédiée à la cybersécurité est en fort développement. En témoignent les plus de 500 millions d'euros que le numéro un français des télécoms a mis sur la table, la semaine dernière, pour racheter le néerlandais SecureLink. Grâce à ses data centers, Orange peut offrir à ses clients un espace de stockage et des services localisés chez lui, et non chez des tiers. Ce qui constitue un gage de sécurité.

Avec les deux data centers de Val-de-Reuil et celui de Chartres, Orange estime qu'il disposera d'une capacité suffisante pour palier à tous ses besoins. Voilà pourquoi l'opérateur, qui possède aujourd'hui près de dix autres data centers dans l'Hexagone, va progressivement les fermer. Il ne conservera que ses infrastructures en Normandie et à Chartres. L'opérateur affirme y gagner, puisque ces bâtisses ultra-modernes offrent de biens meilleures garanties en termes de sécurité ou de consommation énergétique.

Économies d'énergie

Pour ses data centers de Val-de-Reuil et de Chartres, Orange utilise notamment une technologie singulière, baptisée « free cooling ». Elle permet d'utiliser l'air frais extérieur pour refroidir les serveurs. En évitant ainsi de recourir exclusivement à un système de climatisation classique, le groupe affirme réaliser de grosses économies d'énergie. Sur un data center, Orange indique que celles-ci sont équivalentes à la consommation d'une ville de 30.000 habitants.

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 15/05/2019 à 10:36
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Pourquoi pas un kopeck n’est investi dans les ressources humaines, les salariés, la vraie richesse de l’entreprise, plutôt que ces machines qui buggent tout le temps et qu’orange ne rentabilisera jamais faute de clients suffisamment confiants de mett...

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