Téléphonie mobile : les « zones blanches » en bonne voie de disparition

Entre la fin 2017 et la fin 2022, la part du territoire français où la 4G ne passe pas - les fameuses « zones blanches » -, est passée de 11% à 1,9%, relève l’Arcep, le régulateur des télécoms.
Pierre Manière
A la fin 2022, la part du territoire français totalement dépourvue de 4G est passée de 11% à 1,9%.
A la fin 2022, la part du territoire français totalement dépourvue de 4G est passée de 11% à 1,9%. (Crédits : Shutterstock)

Cela ressemble, a priori, à une bonne nouvelle. Le nombre de « zones blanches », où le mobile ne passe pas, s'est largement réduit ces dernières années, révèle une enquête de l'Arcep publiée ce jeudi. Le régulateur souligne, en particulier, qu'entre 2017 et la fin 2022, la part du territoire français totalement dépourvue de 4G est passée de 11% à 1,9%.

Dans son étude, le gendarme des télécoms se montre plutôt satisfait des travaux des opérateurs pour améliorer la couverture mobile du pays. Rappelons qu'en 2018, le gouvernement et l'Arcep ont passé un accord avec les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free pour prolonger certaines licences d'utilisation de fréquences mobiles en échange d'investissements - à l'époque chiffrés à 3 milliards d'euros - pour en finir avec les zones blanches. Selon l'Arcep, ce « New Deal », comme le secteur l'appelle, a jusqu'à présent porté ses fruits :

« S'agissant du très haut débit mobile, entre fin 2017 et fin 2022, le nombre de sites équipés en 4G a plus que doublé, et les opérateurs mobiles ont déployé la 4G sur 9.600 à 15.500 sites environ selon les opérateurs, relève l'Arcep. Ainsi, la part du territoire bénéficiant de la couverture 4G des quatre opérateurs est passée de 45% début 2018 à 88% au troisième trimestre 2023. »

La qualité de service s'est améliorée

En résumé, « en quelques années, la couverture mobile en 4G s'est rééquilibrée », poursuit l'autorité présidée par Laure de La Raudière. Elle précise qu'en 2015, seuls six départements, tous situés en Ile-de-France, bénéficiaient d'une couverture 4G supérieure à 90% de leur surface. Or fin 2022, il n'en reste, cette fois-ci, plus que six dont cette même couverture s'avère inférieure à 90%.

La qualité de service mobile, elle aussi, s'est améliorée. « En matière de débits, entre 2018 et 2023, la proportion des mesures ayant relevé un débit descendant à au moins 3 Mbit/s passe de 77% à 88%, précise le régulateur. Sur cette même période, la proportion de mesures supérieures à 8 Mbit/s, progresse encore plus fortement, passant de 64% à 82%. »

Une situation « perfectible »

L'Arcep affirme qu'avec le « New Deal », la couverture mobile et la qualité de service se sont améliorées dans les zones rurales - lesquelles sont peu rentables car peu peuplées, et souvent délaissées par les opérateurs en l'absence d'obligations. Mais ces dernières restent globalement bien moins loties que les villes et territoires plus densément peuplés. En clair, la situation demeure « perfectible », insiste le régulateur.

Pierre Manière

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Commentaires 3
à écrit le 02/02/2024 à 9:40
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Starlink pousse au portillon avec son "Starlink Direct to Cell". Cela devrait motiver nos opérateurs et l'état qui injecte de l'argent dans la fibre, de se dépêcher.

à écrit le 02/02/2024 à 7:19
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Partout on pourra regarder de la publicité, génial ! Nos dirigeants m'épuisent.

à écrit le 01/02/2024 à 20:20
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"supérieure à 90% de leur surface" quand on parlait de couverture, à une époque, c'était souvent en % population, facile à augmenter avec une antenne en zone peuplée, moins à la campagne ou des zones non habitées. Mais quand on se déplace, ça peut se...

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