Sur les six premiers mois de l'année, la collecte s'élève en cumulé à +26,13 milliards d'euros. L'encours total sur les deux produits atteint 437,1 milliards d'euros à fin juin 2020.
Cet embellie n'est pas le résultat d'une rémunération attractive : le taux de rémunération du Livret A et du LDDS a été abaissé en février de 0,75% à 0,5%, soit son plus bas niveau historique. Celle-ci résulte plus d'une impossibilité de consommer pendant le confinement des Français.
Une épargne forcée
En France, les mesures sanitaires mises en place pour lutter contre le COVID-19 ont entraîné la fermeture pendant plusieurs semaines des commerces non-essentiels, empêchant de facto les ménages de consommer. À cette épargne forcée s'est ajoutée une autre épargne, volontaire celle-ci, placée en réserve par certains ménages inquiets.
À cet égard, le mois de mai a été un mois d'entre-deux avec 11 jours de confinement suivis de 20 jours de déconfinement.
"La réouverture des commerces aurait pu conduire les ménages à sortir de l'argent du Livret A pour réaliser les achats qui avaient dû être reportés. Il n'en fut rien. Le côté épargne a prévalu sur celui de la consommation", souligne Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne.
"Les ménages auraient pu laisser leur argent sur leurs comptes courants. Ce choix (des Livret A et LDDS) témoigne de la volonté de renforcer l'épargne de précaution, de se créer une cagnotte constituant une réserve en cas d'imprévu", ajoute cet analyste, estimant que cette situation "illustre un fort niveau d'inquiétude".
Selon lui, "les menaces pesant sur l'emploi et sur les revenus expliquent ce comportement de prudence" et "Le dégonflement de la +cagnotte+ suppose la restauration d'un climat de confiance".
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