Le vrai-faux boom de l'immobilier d'entreprise

Les montants investis dans l'immobilier d'entreprise en France se sont élevés à 2,6 milliards d'euros au premier trimestre 2013, soit une hausse de 44% par rapport au même trimestre de 2012. Mais cette flambée cache une réalité moins rose.
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L?immobilier d?entreprise français est en pleine reprise. Les montants qui y sont investis se sont élevés à 2,6 milliards d'euros au 1er trimestre 2013, soit une hausse de 44% par rapport au même trimestre de 2012, selon une étude publiée mercredi par le cabinet Cushman and Wakefield. Cette performance doit toutefois être relativisée. Les volumes investis depuis le début de 2013 sont bien inférieurs à la moyenne des dix dernières années (3,4 milliards d'euros) et représentent la concrétisation de quelques grandes transactions, note le cabinet dans un communiqué.

L?Ile-de-France centralise les investissements

Le marché français reste très polarisé avec 1,9 milliard d'euros investis au premier trimestre en Ile-de-France, soit 74% des montants engagés en France.
"Les trois premiers mois de l'année ont accentué les tendances observées l'an passé. De grandes opérations, confirmant en particulier l'intérêt d'investisseurs riches en fonds propres pour les actifs de commerces ou des immeubles mixtes parisiens, ont permis de compenser la baisse générale du nombre total de transactions et le fléchissement du marché des bureaux", a constaté Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield France.

 

Peu de mouvements pour les entreprises locales

En revanche, avec 375.354 m² de bureaux loués ou vendus aux utilisateurs en Ile-de-France, la demande placée "recule de 17% sur un an et de 25% par rapport à la moyenne des dix dernières années", note Olivier Gérard. "L'explosion du chômage, au plus haut depuis 1997, et la croissance quasi nulle de l'économie favorisent ainsi l'inertie des utilisateurs, dont le manque de visibilité et la volonté de maîtriser à tout prix leurs coûts immobiliers pèsent sur la consommation de surfaces de bureaux", explique-t-il. Pour le reste de 2013, la location de bureaux devrait rester "fragile" tandis que du côté de l'investissement, "la diversification des stratégies d'allocation de grands institutionnels riches en fonds propres et le regain d'intérêt d'investisseurs plus opportunistes permettent d'espérer une correction limitée des volumes engagés en France", relève le responsable.

 

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