
Près de 1.000 euros. Tel était le loyer moyen en Île-de-France en 2022. Plus précisément, il se situait à 998 euros pour un logement non meublé dans le parc privé, hors charges, selon les calculs définitifs publiés ce vendredi 15 septembre par l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap).
L'Olap précise que la surface moyenne des logements évalués était de 53 mètres carrés, et augmente à mesure que l'on s'éloigne de Paris...tout comme les prix.
Sans surprise, c'est, en effet, à Paris intra-muros que le loyer moyen est le plus élevé : à 1.230 euros, hors charges, pour une surface moyenne de 50 mètres carrés. Une somme qui descend à 937 euros, pour 52 mètres carrés en moyenne, dans les départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). En grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d'Oise), les communes situées dans l'agglomération parisienne ont affiché un loyer moyen de 855 euros, la surface moyenne s'établissant à 57 mètres carrés. Enfin, les plus rurales ou éloignées de la capitale, étudiées avec moins de finesse par l'Olap, affichaient elles un loyer de 783 euros pour des biens de 64 mètres carrés en moyenne.
+2,4% en 2022
Ainsi, selon l'observatoire, les loyers ont progressé de 2,4% en 2022 à Paris et dans sa banlieue. Une hausse sensiblement plus importante que celle annoncée dans sa première estimation (1,8%). Ce sont surtout les nouveaux locataires qui ont absorbé cette progression, avec des loyers réévalués de 4,5% en moyenne pour les emménagements. A contrario, les locataires qui restent dans leur logement ont subi en moyenne une réévaluation de 1,8% de leur loyer.
En outre, la hausse des loyers a été proche de celle de l'Indice de référence des loyers (IRL), de 2,5% en moyenne en 2022 selon les calculs de l'Olap, mais sensiblement inférieure à l'inflation, de 6% cette année-là, relève l'Observatoire.
Un accès à la propriété considéré de plus en plus difficile
Quant aux locataires qui voudraient devenir propriétaires, leur part ne cesse de chuter, passant de 27% en 2022 à 23% aujourd'hui, selon un sondage Ifop pour les Notaires du Grand Paris en partenariat avec La Tribune et dévoilé le 14 septembre.
En cause, un contexte de plus en plus difficile d'accès au crédit immobilier en raison de la flambée des taux d'intérêt, désormais proches des 5%. En effet, 78% des Franciliens jugent que les conditions d'accès aux crédits sont devenues plus difficiles. 82% estiment qu'il est beaucoup difficile de devenir propriétaire qu'il y a 20 ans en Île-de-France et que l'accession à la propriété est devenue quasiment impossible pour les jeunes générations.
(Avec AFP)
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