UniCredit se brade dans le cadre de son augmentation de capital

Le prix proposé représente une décote de 69% par rapport au cours de mardi. Pas plus d'un quart des actionnaires actuels devraient souscrire à l'opération.
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Enorme. Tel est l'adjectif qui caractérise le mieux la décote proposée par UniCredit, dans le cadre de son augmentation de capital. La première banque d'Italie, en termes d'actifs, a annoncé mercredi une levée de fonds de 7,5 milliards d'euros, laquelle s'effectuera au prix de 1,943 euro par action, soit une décote de 69% par rapport au cours de clôture de mardi. L'augmentation de capital, qui débutera le 9 janvier et s'achèvera le 27 janvier, représente plus de 50% de la capitalisation boursière du groupe (12,5 milliards d'euros). Le principe de cette levée de fonds avait été annoncé en novembre, en même temps que la suppression de 6.150 postes, le groupe ayant accusé une perte colossale de 10,6 milliards d'euros au troisième trimestre.

Un quart seulement des actionnaires devraient participer à l'opération

Le titre UniCredit décrochait de près de 9% en début d'après-midi, à 5,7 euros. Les investisseurs s'attendaient à ce qu'UniCredit, en difficultés financières en raison de la crise des dettes souveraines dans la zone euro, offre un prix attractif mais ils n'escomptaient pas que le groupe brade son action. Par ailleurs, rien ne dit que cela suffira à attirer les actionnaires : la banque précise que les souscriptions des actionnaires actuels à cette offre devraient s'élever au mieux à 24%, au lieu des 30 % à 35% attendu par les analystes.

L'action a perdu près de la moitié de sa valeur en 2011

C'est la troisième fois depuis la crise financière de 2008 que la banque italienne fait appel au marché. Elle doit trouver 7,97 milliards d'euros de fonds propres d'ici au 30 juin, afin de se conformer aux exigences édictées par l'Autorité bancaire européenne fin décembre. Il s'agit du besoin en capitaux propres le plus élevé de toutes les banques européennes après celui de l'espagnole  Santander. Le titre Unicredit a perdu près de la moitié de sa valeur l'année dernière, tandis que l'Italie s'enfonçait dans une grave crise budgétaire.

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