CNP : la nomination du nouveau patron approche

Il ne resterait plus que trois candidats en lice. Un candidat surprise pourrait l'emporter.

Il faudra attendre le conseil d'administration de vendredi 7septembre pour connaître le nom du futur directeur général de CNP Assurance. Il n' y aurait plus que trois candidats en lice selon l'AFP.  Antoine Lissowski, auparavant directeur général adjoint du groupe, et actuel directeur général par interim;  l'ancien directeur général de la Caisse des dépôts (CDC) Augustin de Romanet et l'actuel directeur des ressources humaines de BNP Paribas, Frédéric Lavenir. Les trois autres candidats connus en juin ne seraient plus dans la course.

Un candidat surprise pourrait l'emporter

Selon le Figaro, Frédéric Lavenir serait  le nouveau favori. Ce candidat surprise serait apparu fin août dans la course qui dure depuis des mois afin de départager Antoine Lissowski et Augustin de Romanet.  Membre du comité exécutif de BNP Paribas, Frédéric Lavenir dirige les ressources humaines depuis cinq ans. Il a notamment oeuvré aux rapprochements des équipes avec Fortis. Son expérience de mandataire social et d'homme de cabinet à gauche (pour contrebalancer celle du président de CNP, Jean-Paul Faugère, ancien directeur de cabinet de François Fillon) permettra-t-elle de dégager un consensus en sa faveur? Il est en effet ancien directeur adjoint du cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy. Diplômé d'HEC et de l'ENA, il est  inspecteur des finances et a passé 15 ans au ministère des finances (où il a pendant un temps supervisé la réglementation des entreprises d'assurance) avant de rejoindre BNP Paribas en 2001. Mais il n'a pas a priori d'expérience opérationnelle de l'assurance ce qui constitue un handicap dans la mesure ou le nouveau président de CNP n'en a pas non plus.

Les chances d'Augustin de Romanet semblaient compromises fin juillet malgré le soutien actif d'Henri Proglio (PDG d'EDF) et  président du comité des nominations, son arrivée potentielle avait provoqué une levée de bouclier au point que Jean-Pierre Jouyet, le nouveau directeur général de la Caisse des dépôts, actionnaire de référence de CNP, avait décidé de repousser la décision à la rentrée. Antoine Lissowski avait alors pris la place de candidat favori même si ses compétences financières sont davantage reconnues que celles de meneur d'hommes, un handicap alors que CNP devrait selon des observateurs avertis bouleverser son organisation interne et son management pour faire face aux défis d'avenir notamment la réorientation de ses activités vers la prévoyance.

Des bouleversements à prévoir

Même si la compagnie a fait taire les inquiétudes lors de la présentation de ses résultats semestriels en affirmant qu'elle n'avait pas besoin de recapitalisation et en donnant - fait exceptionnel - une indication chiffrée sur le futur taux de rendement annuel de son fonds en euros à 2,7%, des interrogations sur ses perspectives à long terme persistent.

Depuis un an l'assurance vie traditionnelle, coeur de métier historique de CNP, enregistre une décollecte et le léger passage dans le vert en août ne change rien à cette tendance lourde. De plus, ses distributeurs bancaires qui subissent de nouvelles contraintes réglementaires sont comme l'ensemble des banques du marché à la recherche de liquidités. La banque Postale et surtout les Caisses d'Epargne, qui sont les partenaires et actionnaires de l'assureur, ont ainsi commencé à réorienter l'épargne de leurs clients vers des produits bancaires au détriment de l'assurance vie.  Cela pourrait placer la CNP, qui doit renégocier son pacte d'actionnaire d'ici 2015, à réfléchir à l'éventualité voire la nécessité, de s'ouvrir à d'autres modes de distribution.  

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Commentaires 2
à écrit le 05/09/2012 à 10:25
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on parle de la connivence entre les grandes banques américaines et les dirigeants politiques mais en France nous devrions nous regarder avant de décrier leur système car toutes les nominations des grandes entreprises parapubliques ou publiques condu...

à écrit le 04/09/2012 à 22:56
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Hahahahahaha! Ces élites sont extraordinaires! On est prêt à nommer un Président et un DG sans aucune expérience du métier des la boîte concernée au seul titre que les deux réunis possèdent par contre une solide expertise des relations politiques en ...

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