La Société Générale vent debout contre les derniers ajouts à la réforme bancaire

Les dirigeants de la banque contestent fermement le plafonnement des frais bancaires et la transparence dans les paradis fiscaux voulus par les députés de la majorité
Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale Copyright Reuters

Alors que l'ancien premier ministre Michel Rocard et l'ex PDG du Crédit lyonnais Jean Peyrelevade appellent à aller plus loin dans la séparation des banques, que Louis Gallois estime que le projet en discussion à l'Assemblée nationale représente une « interprétation modérée du rapport Likanen », le monde de la banque est plus que jamais vent debout contre ce projet. Les dernières modifications issues d'amendements parlementaires font même bondir les banquiers. En témoignent les réactions des dirigeants de la Société générale, exprimées ce matin à l'occasion de la présentation des résultats du groupe.
Sur l'équilibre général du projet, le PDG de la Générale, Frédéric Oudéa, fait part de son incompréhension face à une initiative strictement française, alors qu'il eut été beaucoup plus judicieux d'attendre une initiative du superviseur européen. Et de souligner que la banque néerlandaise SNS Reaal que l'Etat néerlandais a dû nationaliser était spécialisée dans le crédit immobilier.... et non la finance dite spéculative.

Un plafonnement dangereux des frais bancaires
Le plafonnement des frais bancaires, que les députés PS ont choisi d'étendre à tous les clients? « Ces frais qui sont en fait des commissions d'intervention correspondent à un coût réel » souligne Jean-François Sammarcelli, directeur général en charge de la banque se détail en France. « Lorsqu'un chèque est refusé, par exemple, il faut appeler le client. Si ces coûts ne peuvent pas être répercutés, on va assister à une multiplication des litiges et du nombre de clients interdits bancaires ».

La nuisible transparence dans les paradis fiscaux
La transparence dans les paradis fiscaux ? Un autre amendement parlementaire prévoit d'imposer aux banques françaises de publier chaque année les données correspondant au produit net bancaire et aux effectifs, pour chaque Etat, autrement dit y compris dans tous les paradis fiscaux. « On va donner des informations sensibles à la concurrence » commentent les dirigeants de la Société générale. Inimaginable....
Les dirigeants de banques ont quelques semaines encore pour tenter de changer cette future législation.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 5
à écrit le 14/02/2013 à 17:29
Signaler
Il est temps de re-nationaliser les banques. Le financement de l'économie est un bien public qu'on ne peut plus laisser dans les mains de ces margoulins qui se gavent quand ça va bien et nous laissent les paumes quand ils se plantent.

le 18/02/2013 à 18:50
Signaler
Commentaire très excessif....avant de parler il vaut mieux s'informer !!! les BANQUES Françaises n'ont rien coûté à l'état, au contraire....elles lui ont même rapporté une bonne dizaine de milliards d' Euros, lorsque celui ci leur a apporté sa GARA...

à écrit le 14/02/2013 à 15:43
Signaler
il n'a pas tort, on n'est pas seuls, et il faut faire attention de ne pas se pénaliser tous seuls et laisser les banques étrangères faire ce qu'elles veulent, faut pas être angélique

à écrit le 14/02/2013 à 15:32
Signaler
cela aussi et a revoir car c'est pitoyable que de devoir en arriver la et je pense qu il est aussi temps de mettre tout cela a jour si on ne veut pas etre encore le dernier de la classe.

à écrit le 14/02/2013 à 12:08
Signaler
Plafonner,règlementer vous n'y pensez pas !Les banques veulent spéculer , magouiller , "entuber" ce détail qu'est le client ! La banque privée : le côté obscur, opaque de l'argent !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.