Thierry Breton : « L'Europe mettra des moyens pour implanter des usines de semi-conducteurs en Europe »

ENTRETIEN. Présent pour l'ouverture de la huitième édition du Paris Air Forum, au musée de l'air et de l'espace du Bourget, Thierry Breton a dressé la feuille de route de la stratégie de relance du secteur aéronautique français et européen. Pour cela, le Commissaire européen pour le marché intérieur prône de multiplier les « alliances » : pour l'avion « zéro carbone », pour l'avion de combat du futur, pour les lanceurs européens de nouvelle génération. Enfin, il se bat pour que l'Europe se dote d'une constellation de connectivité spatiale multi-orbitale pour offrir à l'ensemble du continent une infrastructure de connectivité mettant fin aux zones blanches et pour assurer une redondance avec le réseau terrestre.
Les semi-conducteurs sont un sujet essentiel, parce que dans l'industrie aéronautique et de défense, comme dans l'automobile ou les télécoms, les semi-conducteurs deviennent des éléments clés, fondamentaux (Thierry Breton)
Les semi-conducteurs sont un sujet essentiel, parce que dans l'industrie aéronautique et de défense, comme dans l'automobile ou les télécoms, les semi-conducteurs deviennent des éléments clés, fondamentaux" (Thierry Breton) (Crédits : DR)

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 LA TRIBUNE - Monsieur le Commissaire, la stratégie vaccinale européenne accélère. Au sortir de la troisième vague, peut-on espérer la réouverture des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire ?

THIERRY BRETON. Si Paris Air Forum 2021 peut se tenir, en partie en présentiel, en ce mois de juin, c'est grâce au succès de la politique vaccinale européenne, reconnue au niveau mondial, qui va nous permettre de retrouver notre activité, de nous resocialiser, de voyager. A la mi-juillet, on aura produit en Europe plus d'un milliard de doses de vaccin. En une année, l'Europe est devenue la pharmacie du monde. Elle a exporté 500 millions de doses de vaccin, c'est-à-dire la moitié, pour vacciner près de 100 pays. C'est le seul continent à le faire.

La bonne nouvelle, c'est aussi que les activités touristiques repartent. En quelques semaines, l'Europe a mis en place un certificat vaccinal numérique commun, que 16 pays ont déjà mis en œuvre, et à la fin du mois, les 27 membres l'auront mis en place. Cela permettra d'assurer une fluidité dans les aéroports et à l'activité aérienne de reprendre son essor.

L'aviation civile peut-elle espérer un rebond ?

L'écosystème de l'aviation civile a été très touché par la crise. En 2020, le chiffre d'affaires de la filière a reculé de plus de 30%. Il y a eu 50% de commandes en moins. Mais tout le monde a tenu. Les Etats membres et les entreprises ont joué un rôle. Le fait qu'il y ait un écosystème a permis à la filière d'interagir, de se parler pour maintenir à flot les PME en difficulté. On commence à voir la lumière au bout du tunnel. On espère un retour à la normale en 2023.

Le trou d'air a été significatif, mais on a tout ce qu'il faut pour le remonter. D'un point de vue structurel, la concurrence en matière d'aviation s'intensifie avec la Chine, mais l'ère de la naïveté est terminée. On travaille à mettre en place un front transatlantique. Un accord est en préparation ; on s'est donné cinq ans pour y parvenir. J'ai bon espoir que cela permettra de repartir sur de bonnes voies.

Le défi climatique change la donne aussi pour l'aérien. Que peut faire l'Europe ?

Dans l'aéronautique civile, il y a une prise de conscience généralisée de l'urgence climatique. C'est le fer de lance de la politique européenne. On est face à des réactions inattendues, comme le « flygskam », le mouvement parti de Suède qui proclame « la honte de prendre l'avion » qu'on n'avait pas anticipé, très puissant chez les plus jeunes. L'industrie européenne a les capacités pour trouver des solutions plus écologiques, plus innovantes. Il faut voir comme une opportunité la nécessité de s'adapter au pacte vert européen qui prévoit une baisse de 55% de réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2030 et la neutralité carbone en 2050.

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Avec les « Transitions pathways », nous souhaitons atteindre dans cet écosystème, comme dans les autres secteurs, les objectifs que nous nous sommes fixés, en améliorant la gestion du trafic aérien, en déployant des carburants aéronautiques durables, en réduisant les émissions de CO2 et en mettant au point de nouveaux avions à zéro émission de CO2. Cela demande des investissements considérables. L'Europe est prête à y contribuer à travers le programme Ambition Europe. Beaucoup d'Etat membres ont réservé des enveloppes du plan de relance pour soutenir cette dynamique, en particulier la France. Les démonstrateurs des avions électriques à hydrogène doivent devenir des succès commerciaux.

C'est dans ce contexte que je veux lancer d'ici la fin de l'année une Alliance pour l'aviation zéro émission et envoyer un signal sur notre détermination européenne à virer en tête sur cette course technologique. Nous avons beaucoup de projets et d'ambitions pour nous saisir de cette situation d'après-crise et aller de l'avant et maintenir notre avance technologique en Europe.

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Les Etats-Unis imposent toujours une quarantaine, y compris aux Européens vaccinés. Où en sont les négociations pour que le ciel transatlantique se rouvre ?

Je suis responsable de l'aspect industriel vaccinal, mission qui m'a été confiée le 5 février dernier, lorsqu'au début de la campagne vaccinale, on rencontrait des difficultés pour permettre à nos usines de monter en puissance. C'est dans ce contexte que j'ai engagé des relations régulières avec mon homologue américain, pour rendre plus fluides les échanges entre les Etats-Unis et l'Europe. Il est utile de rappeler qu'à ce stade, les Etats-Unis sont encore un continent fermé aussi bien sur les vaccins eux-mêmes que les produits qui les constituent. Les choses s'améliorent toutefois avec nos amis Américains et la « supply chain » commence à être plus fluide. C'est un premier élément de réciprocité.

Une fois ceci fait, tout le monde avance. On a compris que le Président Biden souhaitait atteindre le plus rapidement possible une immunité collective, c'est-à-dire 70% de la population adulte vaccinée. On s'en approche. J'ai bon espoir que les aspects de réciprocité y compris en matière de tourisme puissent se mettre en place, car en Europe, nous avons déjà rouvert nos frontières sous conditions. J'espère que les choses vont avancer et qu'en juillet on retrouvera une réciprocité que nous attendons tous.

Concernant l'aviation civile, vous dites : pas de naïveté avec la Chine. Ce pays n'est pas encore une grande puissance aéronautique, mais l'avion chinois va arriver bientôt sur le marché. Est-ce que l'Europe peut garder un temps d'avance par la technologie en utilisant la transition écologique comme levier de puissance ?
La réponse est oui. On peut le faire et on s'en donne les moyens. C'est une des raisons pour laquelle on va proposer une alliance des avions du futur. Nous pensons que 2035 est un bon objectif pour l'avion à hydrogène. Il faut mettre toutes nos forces en commun et avoir une feuille de route partagée. Les Etats-membres et les entreprises mettront de l'argent. Sur ces alliances, ma philosophie est très claire : on est ouvert, mais à nos conditions. On définit d'abord entre nous quels sont nos objectifs et comment y aller, puis on définit les conditions éventuelles de l'ouverture à d'autres participants non européens. La vie est faite de partenariats, c'est normal. Mais mon rôle c'est de faire en sorte qu'ils soient là où on souhaite qu'ils s'articulent, et selon nos conditions stratégiques.

Vous avez la volonté que l'Union européenne s'empare des questions de défense à travers des développements de systèmes d'arme technologiques. Quelles sont vos priorités ?

En ce qui concerne l'industrie aérienne militaire, nos capacités militaires aériennes sont indispensables. Notre souveraineté est essentielle. J'accueille avec satisfaction la volonté de plusieurs États membres de contribuer et de collaborer à l'avion de combat du futur. C'est un progrès. On a un formidable savoir-faire il faut le préserver et la seule solution c'est la coopération au niveau européen. Le fonds européen de défense, doté de 8 milliards d'euros - c'est-à-dire une capacité d'investissements de 30 à 40 milliards d'euros -, sera utilisé à bâtir de façon mutualisée des briques technologiques pour soutenir l'avion de combat.

Le premier programme de travail annuel sera présenté à la fin de ce mois. On doit tout faire pour accroître notre autonomie et notre indépendance dans l'industrie aéronautique militaire et nous nous en donnons les moyens. Il y a une prise de conscience plus importante des Etats membres de la nécessité de le faire et le rôle de la Commission sera important pour articuler une coopération structurée.

Thierry Breton

Comment limiter la dépendance de l'Europe en matière de semi-conducteurs ?

Les semi-conducteurs sont un sujet essentiel, parce que dans l'industrie aéronautique et de défense, comme dans l'automobile ou les télécoms, les semi-conducteurs deviennent des éléments clés, fondamentaux. Un avion, ce sont de multiples super-calculateurs embarqués. Une voiture autonome c'est un super-ordinateur sur roues. Avec la 5G et l'internet des objets, qui vont se généraliser, il est essentiel d'assurer une sécurité d'approvisionnement, notamment dans le contexte des relations entre la Chine et les Etats-Unis, qui ne vont pas en s'améliorant. L'Executive Order pris par l'administration américaine, consistant à interdire l'exportation de certains composants, a provoqué une réaction de sur-stockage des entreprises chinoises et une rareté dont l'industrie automobile en particulier a été une victime collatérale.

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Il faut donc augmenter la sécurité d'approvisionnement des composants. Aujourd'hui, on fabrique sur le continent européen 9% de la demande mondiale. Il y a 35 ans, c'était 30 à 40% qui étaient fabriqués. Dans le plan stratégique que nous proposons, il s'agit de remonter à 20% d'ici à 2030. Les Américains qui sont aussi à 9% veulent remonter à 30%. Soit 50% à nous deux, pour assurer notre sécurité d'approvisionnement. Cela implique de développer et d'implanter des usines de semi-conducteurs sur le continent européen. Soit nous-mêmes, soit en partenariat, mais avec des conditions sur la sécurité de l'approvisionnement et la garantie que ce qui est produit sur le continent réponde aux lois européennes. L'Europe mettra des moyens. On y travaille très vite et il y a énormément d'appétit. Les choses verront le jour avant la fin de l'année.

Concernant la technologie qui change très vite, l'Europe est dans une situation favorable en ce qui concerne la recherche amont sur les semi-conducteurs. On a un institut de microélectronique et de composants, IMEC, qui est le premier centre mondial, situé à côté de Bruxelles avec plus de 5000 chercheurs. Toutes les entreprises du monde viennent y sous-traiter une grande partie de leur recherche. Ils travaillent sur des gravures en-dessous du nanomètre.

L'Europe est le leader mondial de la fabrication de l'ensemble des éléments qui permettent à une usine de semi-conducteurs d'opérer avec ASML, une société néerlandaise qui est la deuxième capitalisation européenne. Une formidable réussite. Il n'y a pas une usine de semi-conducteurs qui peut s'ouvrir dans le monde sans l'Europe. On a un certain nombre d'usines qui commencent à se développer pour faire des puces en dessous de 5, voire 2 nanomètres, on en est à 1,4 nanomètre. Nous devons avoir l'ambition de tenir notre rang, car pour des applications à faible consommation d'énergie ou militaire, on a besoin d'aller dans ces domaines. Il faut se doter de cette capacité.

Dans le spatial, quelle est votre ambition pour l'Europe. Existe-t-il un risque de décrochage face à des États puissants comme les Etats-Unis, la Chine, la Russie, voire des pays émergents ?

L'Europe est la deuxième puissance spatiale mondiale et nous avons bien l'intention de le rester. On a pour cela un budget qui est le plus important budget de l'histoire de l'Europe spatiale avec de plus de 15 milliards d'euros, en plus de celui de l'ESA, avec une ambition spatiale claire. Elle s'articule autour de quatre éléments. Accélérer le déploiement de Copernicus et de Galileo, tout en restant dans la course technologique. Il y a eu une accélération de la mise en service de nouveaux satellites en 2024 grâce à un nouvel appel d'offres européen rendu public il y a quelques jours. Cela va permettre à l'Europe de continuer à faire la course en tête.

Galileo qui est réservé aux seuls Européens, est un instrument de souveraineté à la main des Européens, avec des applications de défense. Il est également essentiel pour la transformation numérique, le véhicule connecté et tout ce qui va avec. On y met la priorité absolue. Sur Copernicus, je veux des satellites très innovants.

Le deuxième point consiste à assurer l'autonomie d'accès à l'espace. Il n'y a pas de grande puissance spatiale sans accès autonome à l'espace. Il faut maintenir cette capacité et la développer. Il faut aller vite ; on ne va pas attendre 10 ans. La compétition est là. Il faut remettre en cause nos business models. On y travaille et c'est dans cette perspective que je souhaite déclencher très prochainement une alliance européenne des lanceurs. Il existe plusieurs initiatives en Europe, il faut les fédérer, il faut en faire une force. Nous voulons établir une feuille de route pour une stratégie de lanceurs qui s'articulera avec comme ambition de lancer un système de gestion de trafic spatial autonome. C'est un élément essentiel de souveraineté pour les applications civiles et militaires.

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Troisièmement, il faut faire de l'Europe un centre mondial de l'entrepreneuriat spatial. Il y a énormément de jeunes qui créent des startups dans ce domaine. Il faut les accompagner. Le fonds Cassini, doté d'un montant d'un milliard d'euros, est destiné à soutenir les entreprises innovantes du secteur spatial. Il nous faut également leur permettre d'avoir accès à l'espace afin de tester leurs projets et leurs services avec l'objectif de valider en orbite les technologies les plus innovantes. Il faut en outre mettre en place une stratégie de participation des startups dans les marchés publics. C'est un point important : nous le faisons avec succès dans le fonds européen de défense. Il faut faire de même dans le programme spatial, pour rendre plus dynamique cet écosystème.

Enfin la quatrième priorité consiste à ce que l'Europe se dote d'une constellation de connectivité spatiale multi-orbitale pour offrir à l'ensemble du continent une infrastructure de connectivité mettant fin aux zones blanches et pour assurer une redondance avec le réseau terrestre. C'est indispensable pour la cybersécurité. Pour projeter l'Europe sur le cryptage quantique, avec des applications civiles et militaires, il faut aller très loin et être très innovant en matière de technologie.

Enfin, pour des raisons stratégiques, nous ne devons pas dépendre d'infrastructures non européennes. On l'a fait avec Galiléo, on le fera avec la constellation. Cela doit aussi nous permettre aussi d'offrir des services sur le continent africain. Nous avançons sur cette initiative avec des études de faisabilité. Nous allons en lancer une nouvelle à destination des startups, pour voir ce qu'elles pourraient apporter. Nous voulons aller vite et nous serons intransigeants sur le caractère souverain d'une telle constellation.

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Vous avez la très forte volonté de lancer une nouvelle constellation spatiale européenne. Où en est concrètement ce projet de constellation quantique ? Avez-vous pu convaincre les pays européens, y compris l'Allemagne, de ce projet ?

Tous les continents travaillent sur une constellation technologique post quantique. A partir du moment où on aura des ordinateurs quantiques, qui permettraient de mettre en vulnérabilité la sécurité des réseaux internet, on sait qu'il faudra se doter de nouveaux moyens pour rester souverain. Tout le monde l'a compris et notamment les Allemands. La chancelière Angela Merkel qui a un doctorat de chimie quantique, est familière de ce sujet. Mais il y a aussi les trois autres dimensions : la redondance, une dimension géopolitique en ce qui concerne des services plus commerciaux avec l'Afrique, et une dimension stratégique à implication militaire. C'est en ce sens que la constellation doit être souveraine et contrôlée par les Européens. Les choses avancent bien, on est très confiant.

Lorsque vous étiez ministre de l'économie et des finances à Bercy, la France était à un peu plus de 60% de dette publique. Avec la crise sanitaire et le « quoi qu'il en coûte », on dépassera les 120% du PIB cette année. Le changement, c'est que l'Europe commence à s'endetter directement elle aussi, pour financer la relance. Quand va-t-on voir le bout du tunnel dans cette crise inédite ?

J'ai été un fervent défenseur du maintien des critères de Maastricht. Lorsque j'étais ministre, j'en avais fait un point d'honneur. La France était à 62%, l'Allemagne à 67%. C'était il y a 15 ans. Aujourd'hui en effet, la dette de la France est à 120% et l'Allemagne est toujours à 67%, alors qu'on a traversé la même crise des deux côtés du Rhin. Il n'en demeure pas moins que sur cette période particulière du Covid, j'étais favorable avec mon collègue italien, le commissaire à l'Économie Paolo Gentiloni, à avoir un endettement mutualisé par l'Union européenne pour permettre à l'ensemble des Etats-membres de conserver une capacité d'endettement identique pour faire face aux secousses de la crise.

Dans ce contexte on peut se réjouir d'avoir conclu un accord sur l'adoption d'un plan de relance de 750 milliards d'euros et que l'argent arrive. Notamment les 40 milliards attendus par la France. Cet argent devra servir à investir pour le futur, car ce sont nos enfants qui le rembourseront. Il faut faire des investissements qui permettent de préparer l'Europe de demain, d'en faire une Europe plus verte, plus résiliente, plus compétitive, plus numérique et plus autonome. C'est mon souhait et oui je suis plein d'optimisme sur les capacités de rebond de nos économies.

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Commentaires 16
à écrit le 25/06/2021 à 11:02
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Par analogie, c'est pour cela que nous enregistrons les succès éclatants dans la construction des centrales nucléaires depuis vingt ans . . . . et que ITER est un gouffre.

à écrit le 25/06/2021 à 7:38
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ce monde sera éphémère quel que soit les entreprises implante en france tend que 1 )la fiscalite ne sera pas competitive face aux autres nation 2) et aussi interdire aux politiciens de se faire avocat d'affaire

le 25/06/2021 à 10:09
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Et qu'il n'existera pas une politique industrielle audacieuse..

à écrit le 24/06/2021 à 15:01
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"L'Europe mettra des moyens pour implanter des usines de semi-conducteurs en Europe" - avec quels scientifiques, quels ingénieurs ? bravo! quel homme politique clairvoyant, je me confond d'admiration devant cette haute stature d'industriel (il ne ...

le 24/06/2021 à 17:28
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Jamais entendu parler de CEA-LETI, Thales III-V, Kallray, IMEC, Fraunhoffer, STM, NXP, Infineon, IHP, Silicon Saxony... De l'expertise en EU c'est pas ce qui manque. Le ticket d'entrée, c'est 10 Mds d'Euros. Pas impossible au niveau EU

le 24/06/2021 à 17:40
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Et si pourtant, il l'a été, et il était plutôt bon d'ailleurs (période France Telecom). Puis, on l'a perdu. Et depuis qu'il fait de la politique, il est devenu humoriste. A Bruxelles, il s'entraîne au stand up 😁

le 24/06/2021 à 19:50
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@ABC L'expertise chez Kalray... c'est celle du copier-coller des designs du britannique ARM qui n'est pas sous le contrôle de l'UERSS. Concernant le reste ce sont surtout des entreprises et des labos vivant au crochet de subventions dont la t...

le 25/06/2021 à 6:58
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@megadebt. ARM fait des processeurs, Kalray des accelerateurs. C est sans doute parce que leur techno est obsolete que Qualcomm voulait racheter NXP pour 40 mds $ et que les Mems STM sont dans tous les smartphone... idem pour le FDSOI du CEA...

le 25/06/2021 à 7:32
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"L'expertise chez Kalray... c'est celle du copier-coller des designs du britannique ARM" Vraiment? Racontez nous ça pour voir. Expliquez nous en quoi un Coolidge est de la techno de chez Arm? Un réseau de VLIW et des coeurs ARM n'ont pas grand chose ...

le 25/06/2021 à 12:12
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@Anonyme Kalray sous-traite ses designs chez le taïwanais Global Unichip Corp qui sous-traite ses designs chez le britannique ARM. Une cascade de sous-traitance qui reflète une très faible valeur ajoutée. CQFD!

à écrit le 24/06/2021 à 12:44
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Avec quel argent ? Serait ce une usine asiatique comme pour les batteries ? ....."L'avion de combat du futur " On attend des guerres dans le futur ? ..... " Couvrir les zones blanches " ..Envoyer un satellite coûte moins cher que d'installer une ant...

le 24/06/2021 à 15:04
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ETC ! et non ect svp . . . .

à écrit le 24/06/2021 à 10:58
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Quel comique cebreton. On parle, on parle et ca dure. Pendant ce temps ailleurs ca bosse et ca innove. Europe moribonde.

à écrit le 24/06/2021 à 10:56
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PETIT JOUEUR ! "L'Europe mettra des moyens pour implanter des usines de semi-conducteurs en Europe" j'aurais préféré un discours "L'Europe mettra tous les moyens nécessaires pour avoir sur son sol de puissantes sociétés européennes en R&D et ...

le 26/06/2021 à 11:45
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Il ne parle pas de l'Europe, il parle de front transatlantique... relisez. Il parle de l'Amérique ( les usa ) et en courroie de transmission l'Europe. Un bon laquais ce Thierry Breton, inculte, égocentrique et d'une humilité à faire pâlir un paon...

à écrit le 24/06/2021 à 10:07
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Ben ça va vite hein, plus de promesses datées même plus de sommes précises ça sent vraiment le sapin pour cette UE moribonde, car incompétente et corrompue. Mais bon après réflexion y mettre le faussoyeur Thierry Breton aurait du nous mettre la puce ...

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