Quatre jours après les incidents, il s'est contenté d'une réponse évasive à la presse. "Ça s'est très bien passé", a glissé Philippe Evain, le président du syndicat majoritaire des pilotes, le SNPL Air France, à l'issue de cette rencontre avec la direction.
Une des porte-parole du SNPL, Véronique Damon, a précisé que "la communication a repris entre les syndicats et la direction, c'est une bonne nouvelle. On va continuer à travailler ensemble pour fixer le cadre des négociations à venir". Néanmoins, aucune date sur un autre rendez-vous entre les deux parties n'a été indiqué.
Un peu plus tôt dans la matinée, Emmanuel Mistrali, également porte-parole du syndicat, avait indiqué à l'AFP qu'il souhaitait "arriver à cette rencontre avec optimisme" et qu'elle soit l'occasion de revenir à une "situation un peu plus apaisée et d'essayer de partager maintenant un objectif" commun.
La direction souhaite réduire le coût des pilotes
Les discussions ont jusqu'à présent achoppé sur la principale demande de la compagnie qui souhaite augmenter la productivité des pilotes. Frédéric Gagey, le PDG d'Air France veut ainsi baisser les coûts des pilotes de 17% en leur demandant de réaliser une centaine d'heures de plus par an, mais à salaire égal.
Depuis le 30 septembre, les négociations entre syndicats de pilotes et la direction étaient donc au point mort. Faute d'accord, la direction avait dès lors opté pour un "plan B" de réduction de l'activité, générant un sureffectif potentiel de 2.900 emplois, dont 300 parmi les pilotes.
Les syndicats plaident pour une intervention de l'Etat
Dans une motion votée jeudi soir, les membres du SNPL ont mandaté leurs élus pour "négocier Perform dans le triple objectif" de "maintenir l'emploi", "contribuer à l'amélioration de l'efficacité économique de l'entreprise au travers des efforts des pilotes" et obtenir de l'Etat l'assurance d'"un environnement économique juste et équilibré" pour la compagnie.
Alors que le dialogue doit également reprendre en début de semaine avec les autres catégories (dès lundi avec les stewards et hôtesses, selon l'Unac), FO, Unsa et CGT ont demandé vendredi 9 octobre au gouvernement de confier "sans attendre" à un "représentant de l'Etat" le soin de "trouver des solutions au blocage social".
Ségolène Royal, la ministre de l'écologie qui a également tutelle sur les transports, a réitéré son souhait de solliciter un "médiateur", "si le dialogue est difficile à nouer".
(Avec AFP)
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