La SNCF dans le rouge après les grèves et les inondations

Malgré un chiffre d'affaires en hausse, les mouvements sociaux et les intempéries ont coûté cher à la compagnie ferroviaire.
Pour remonter la pente, la SNCF vise "plus de 750 millions" d'euros d'économies en 2016.

La SNCF accuse une perte nette de 159 millions d'euros au premier semestre 2016. C'est la première perte semestrielle depuis sept ans, et les causes sont toutes trouvées selon un communiqué de l'entreprise : "Les grèves des mois de mars, avril, mai et juin 2016 ont fortement dégradé les résultats du groupe" et "à cela s'est ajouté le coût des travaux consécutifs aux inondations".

Fin juin, le coût des grèves de cheminots estimé à 310 millions se décompose de la manière suivante : 250 millions d'euros de manque à gagner, remboursements et pénalités pour la branche SNCF Mobilités, et 60 millions pour SNCF Réseau représentant les péages non-perçus.

Une dette de 52,3 milliards d'euros

Le chiffre d'affaires, en hausse de 2,6% à 16 milliards d'euros, est dû essentiellement au rachat du logisticien américain OHL et à la prise de contrôle d'Eurostar. Hors opérations de périmètre, la SNCF, qui vise une croissance de 2% en 2016 explique donc qu'il sera "difficile d'atteindre les objectifs".

Pour remonter la pente, la SNCF vise "plus de 750 millions" d'euros d'économies en 2016 après un effort de 650 millions en 2015. Elle a cependant engagé 4 milliards d'euros d'investissements sur les six premiers mois de l'année, dont 2,9 milliards sur ses fonds propres, notamment pour financer "la régénération du réseau". Conséquence mathématique, sa dette s'est accrue de 2,2 milliards, et atteint désormais 52,3 milliards d'euros, dont 44,1 milliards pour SNCF Réseau.

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Commentaires 6
à écrit le 31/07/2016 à 7:52
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Il faut comparer le cout du travail au prix de l'énergie. La France est désavantagée par rapport à l'Allemagne. Il faut réduire le cout du travail en augmentant le prix de l'énergie, progressivement et à niveau constant. Cela concerne Air France et l...

à écrit le 30/07/2016 à 9:46
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Il est intéressant de comparer les situations respectives des réseaux ferroviaires Français et Allemands . Le premier s'endette pour investir ( Lignes TGV et désormais régénération du réseau classique "oublié" pendant plusieurs années...) avec aujou...

à écrit le 29/07/2016 à 22:51
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Concurence concurence oui et après faire comme SFR 5000 emploi de moins et tuer l industrie? Enfin ce qu'il en reste...

à écrit le 29/07/2016 à 22:51
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Concurence concurence oui et après faire comme SFR 5000 emploi de moins et tuer l industrie? Enfin ce qu'il en reste...

à écrit le 29/07/2016 à 21:32
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La CGTn'assumera jamais sa responsabilité dans ce désastre industriel. Le pire est à venir quand la concurrence sera là. Et là, aucune gréve ne pourra sauver la SNCF.

le 29/07/2016 à 22:53
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ABSOLMENT, et Vivement sa Faillite et celle d'A.F

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