Les achats sur les sites Internet étrangers explosent en France : DHL transforme son modèle

L'e-commerce international représente un tiers des livraisons de DHL en France contre 25% il y a 5 ans et devrait représenter un colis sur 2 d'ico à 2020. Un bouleversement qui a obligé l'opérateur à adapter son système de livraison.
Fabrice Gliszczynski
(Crédits : DR)

De la nourriture pour chats « bio » en provenance du Canada, des vêtements d'une belle enseigne britannique, des produits de beauté venant des Etats-Unis, ou encore du matériel électronique d'Asie.... : les ventes en ligne sur des sites Internet étrangers explosent en France.

1 colis sur 2 proviendra de l'e-commerce international en 2020

Chez DHL, l'un des poids lourds du marché du transport express de colis ou de documents, plus de 20.000 colis commandés sur des sites web marchands dans le monde entier sont chaque jour livrés en France. L'e-commerce international, représente ainsi un tiers des  livraisons dans l'Hexagone, contre 25% il y a 5 ans.

«D'ici à 5 ans, cela devrait être un colis sur 2 », estime Michel Akavi, le PDG de DHL France. Selon lui, la croissance est de 20% chaque année, 4 à 5 fois plus rapide que celle des achats réalisés sur des sites français.

Au niveau mondial, le marché de l'e-commerce international était en 2015 estimé à 300 milliards de dollars 5 et les prévisions tablent sur un triplement d'ici à 2020. Un bouleversement de la demande qui a poussé tous les opérateurs à adapter leur offre.

 « Notre métier a connu une véritable révolution, car nous étions habitués à livrer des professionnels aux horaires de bureau. Quand vous avez un tiers de vos colis dont les destinataires sont absents quand vous livrez cela pose un problème majeur. Il a fallu trouver des moyens pour régler ce casse-tête. Si nous ne l'avions pas fait, nous serions morts aujourd'hui », a expliqué Michel Akavi.

Ubérisation

La filiale de la Deutsche Post a donc transformé sa distribution de colis et ses process pour être capable de livrer les colis aux heures auxquelles étaient présents les consommateurs.

Premier impératif : élargir les horaires de livraison et les possibilités de retrait en mettant en place de nouveaux modes de livraison collaborative, notamment en soirée. DHL a ainsi créé une plateforme qui repose sur des particuliers, des chauffeurs auto-entrepreneurs à la manière d'Uber, lesquels proposent de mutualiser leurs trajets pour livrer les colis en 1 heure ou sur rendez-vous pris par SMS avec le client. Un système de livraison à pied, à vélo ou en voiture électrique est par ailleurs expérimenté dans 8 arrondissements parisiens entre 18h et minuit mais aussi le week-end.

DHL profite aussi de l'acquisition de Relais Colis en 2016 qui lui apporte 1.700 points de livraison supplémentaires dans l'Hexagone et 6.000 dans deux ans).
Pour l'heure encore embryonnaires, les consignes automatiques sont également en développement.

Pour faire face à la croissance de l'activité, DHL va investir 90 millions d'euros pour quadrupler d'ici à 2019 ses installations de tri à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, a confié à La Tribune Michel Akavi.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 2
à écrit le 27/04/2017 à 18:39
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L’entreprise allemande profite des centrales d’achat type Amazon qui sont de plus en plus des relais de sociétés de distribution étrangères. Quand on commande un article sur Amazon, 1 article sur 3 est en fait livré par un distributeur étranger (All...

à écrit le 27/04/2017 à 16:24
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Eh oui ! Le consommateur francais epuise et lasse du comportement du commerçant habituel fuit. L ecole centrale n a bizarrement produit aucun concurrent agreable a amazon. Polytechnique se cache dans le christianisme obscure. Et le premier restaura...

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