Telecom Italia peu enthousiaste pour les années à venir

L'opérateur italien n'envisage qu'un maintien de sa marge d'ici à 2008, et se montre moins ambitieux en termes de chiffre d'affaires. Il va supprimer 2.000 emplois et veut vendre sa part de Neuf Cegetel.

Telecom Italia n'échappe pas à la pression que subissent les opérateurs télécoms sur leur réseau fixe. Au lendemain de la publication de ses résultats, l'ancien monopole italien a admis aujourd'hui qu'il lui serait difficile de maintenir ses marges. Il table d'ici 2008 sur une marge brute d'exploitation (marge d'Ebitda) de 42% et sur une marge d'exploitation de 25%, soit le niveau de 2005. Le chiffre d'affaires devrait générer une croissance organique comprise entre 3 et 4%, nettement inférieure à celle initialement prévue pour la période 2005 à 2007, qui était comprise entre 4 et 6%.

Le groupe doit en effet accélérer sa transformation pour proposer de nouveaux produits de communication qui se substitueront aux revenus des communications fixes sur fil de cuivre, véritablement en déclin. Ces dernières ont d'abord subi les effets de la téléphonie mobile et sont aujourd'hui sous la pression de la voix sur Internet (VoIP). L'opérateur est aussi affecté par la pression concurrentielle et réglementaire, qui a réduit le prix d'acheminement des communications mobiles vers le fixe.

Du coup, c'est la capacité du groupe à mettre en place de nouveaux modèles économiques, fondés sur la convergence des réseaux fixes et mobiles, et sur le triple et quadruple play (téléphone fixe et mobile, télévision et Internet), qui est en jeu. L'opérateur consacrera entre 13 et 14 milliards d'euros sur trois ans à des investissements industriels. Les 900 millions d'euros de synergies réalisées grâce à l'intégration de Telecom Italia Mobile en 2005 seront réinjectés dans la technologie et le service clients.

Par ailleurs, l'opérateur dirigé par Mario Tronchetti Provera a aussi prévu de supprimer 2.000 emplois, dans le cadre d'un plan de réduction des dépenses de 1,1 milliard d'euros sur trois ans. Telecom Italia employait 86.500 personnes fin 2005.

En parallèle, l'opérateur a aussi indiqué qu'il était prêt à céder ses actifs non stratégiques comme sa part de 6 à 7% dans Neuf Telecom, évaluée à 200 millions d'euros. Reste à savoir qui sera preneur. L'opérateur alternatif français a prévu de s'introduire en Bourse cette année. Il compte dans son capital Vivendi Universal, qui a déjà fait part de son intention d'augmenter sa participation. Mais Belgacom avait aussi fait savoir qu'il pourrait envisager de faire une offre en vue de mettre la main sur la totalité du groupe.

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