Pfizer affiche un regain de vitalité au premier trimestre

Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer affiche un bénéfice net en hausse sur le premier trimestre en dépit d'un fléchissement de son chiffre d'affaires dû à la perte d'exclusivité su certains brevets et un effet de change négatif. Le groupe réaffirme cependant ses objectifs de croissance pour les années à venir.

Pfizer affiche un regain de forme. Le numéro un mondial de l'industrie pharmaceutique a dégagé un bénéfice net de 4,1 milliards de dollars (3,33 milliards d'euros) au premier trimestre 2006, contre 301 millions de dollars l'année précédente. À cette période, les comptes de l'Américain avaient été affectés par les charges exceptionnelles liées au retrait de son anti-inflammatoire Bextra et au rapatriement de bénéfices réalisés par des filiales étrangères. À la fin du premier trimestre 2006, Pfizer affiche donc un bénéfice net qui représente la moitié de celui sur l'ensemble de 2005, année qualifiée des plus difficiles de toute l'histoire du groupe par son patron Hank Mc Kinnell, grâce à une baisse des coûts, un taux d'imposition favorable et l'absence de charges exceptionnelles. Le bénéfice net par action est de 56 cents, soit 3 cents de plus que les attentes du marché.

Le chiffre d'affaires trimestriel affiche en revanche un repli de 3% à 12,66 milliards d'euros. Les ventes de son blockbuster Lipitor, médicament contre le cholestérol, ont progressé de 3% (à dollar constant), à 3,107 milliards de dollars. Une évolution qui a déçu le géant américain. Il confirme cependant son objectif de ventes de 13 milliards de dollars pour l'année en cours. Le laboratoire explique avoir également pâti d'une évolution défavorable des parités monétaires du dollar. Sur l'ensemble des ventes des produits de santé humaine, l'évolution du taux de change a eu un impact négatif de l'ordre de 3%.

La baisse du chiffre d'affaires s'explique aussi par la perte de l'exclusivité de brevets sur certains médicaments. "Nous avons enregistré des performances opérationnelles solides, grâce à une contribution croissante de nos nouveaux produits et à des réductions de coûts significatives", a toutefois précisé le groupe. Ses premiers blockbusters Lipitor, Celebrex (anti-inflammatoire), Lyrica (contre les douleurs neuropathiques et l'épilepsie) et Geodon (antipsychotique) devraient encore asseoir leur suprématie. Concernant la tombée dans le domaine public de certains brevets, Hank Mc Kinnell entend bien continuer à la gérer "avec une stratégie agressive répondant aux défis actuels de la concurrence". "Cela ne fera pas dévier le groupe de son chemin de croissance", a-t-il affirmé, confiant.

Le laboratoire confirme ses objectifs pour les années 2006 à 2008. Il compte bien renouer avec la croissance de son chiffre d'affaires. De même, le "pipeline" du groupe apparaît de bonne tenue. Il prévoit ainsi lancer cinq nouveaux produits en 2006-2007, dans les domaines de l'incontinence urinaire, du Sida, de la schizophrénie, du cancer et du cholestérol. Pfizer s'est également déclaré en mesure de réaliser des économies annuelles d'au moins deux milliards de dollars cette année et quatre milliards à l'horizon de 2008. Il s'est en outre engagé à racheter pour un milliard de dollars d'actions au deuxième trimestre, comme au premier.

A la mi-séance, le titre recule de 0,12% à 24,90 dollars, à New York.

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