Résultat trimestriel en hausse de près de 25 % pour BNP Paribas

Au troisième trimestre 2006, la banque a profité de l'intégration de sa récente acquisition italienne BNL. Le produit net bancaire progresse de 25,1% à 6,829 milliards d'euros. Même performance pour le résultat net part du groupe, en hausse de 24,9% à 1,675 milliard.

BNP Paribas a fait un peu mieux prévu au troisième trimestre. La banque dirigée par Baudouin Prot a réalisé un résultat net part du groupe de 1,675 milliard d'euros en hausse de 24,9%. Les comptes ont profité de l'intégration pour la première fois à 100% sur un trimestre entier, de sa récente acquisition italienne BNL.

De son côté, le résultat brut d'exploitation (RBE) s'inscrit à 2,568 milliards (+22,5% et +5,1% à périmètre et change constants). Enfin, "dans des environnements moins porteurs" selon la banque, le produit net bancaire (PNB) s'élève à 6,83 milliards en croissance de 25,1% en glissement annuel. A périmètre et taux de change constants, le PNB aurait progressé de 6,2%, soit une hausse inférieure à celle de son concurrent, la Société Générale (+7,1%).

"Pour les neufs premiers mois de 2006, BNP Paribas a réalisé un PNB en hausse de 28,7% à 20,981 milliards pour un résultat net part du groupe à 5,58 milliards (+23,7%). C'est le plus élevé des banques de la zone euro. La rentabilité annualisée des capitaux propres s'établit à 21,2%", s'est félicité la banque dans son communiqué la semaine dernière.

Il est vrai que les résultats annoncés étaient un peu plus favorables que ceux attendus par les analystes qui en moyenne tablaient sur un bénéfice net trimestriel de 1,64 milliard d'euros. En revanche, ils s'attendaient à un PNB supérieur à celui réalisé.

Les frais de gestion s'inscrivent en hausse de 26,7% par rapport au troisième trimestre de 2005, à 4,261 milliards , ce que la banque explique par "un niveau élevé de recrutement et de création d'emplois". Depuis début 2006, BNP Paribas a recruté 7.600 personnes dans le monde, dont 3.300 en France. En raison de cet effet de ciseaux défavorable, le coefficient d'exploitation (rapport entre les frais généraux et le chiffre d'affaires) se dégrade à 62,4%, contre 61,6% un an plus tôt.

Par métiers, la banque de financement et d'investissement connaît un ralentissement de la croissance de ses revenus qui progressent de 4,3%, à 1,761 milliard, par rapport à un troisième trimestre 2005 qui constituait une référence élevée, souligne le communiqué.

La banque de détail en France affiche des revenus en hausse de 5,3%, et de 2,8% hors provision PEL/CEL, à 1,390 milliard. La marge d'intérêt augmente de 4,6% (0,3% hors effet PEL/CEL), en raison de "l'impact de la hausse des taux administrés (Livret A, Codevi, etc) et du retard de l'ajustement des taux" d'intérêt consentis aux clients dans un contexte haussier, et les commissions de 6,3%, tirées par l'épargne financière. Les encours de crédits immobiliers ont progressé de 16,6% sur un an.

La croissance est plus vigoureuse dans les deux autres pôles. Asset management and services (gestion d'actifs) affiche ainsi des revenus en hausse de 22,3% à 1,064 milliard d'euros (+20,3% à données constantes).A fin septembre, les actifs sous gestion se montent à 476,3 milliards, en hausse de près de 15% sur un an.

Premier contributeur au PNB ce trimestre, le pôle services financiers et banque de détail à l'international (SFDI) enregistre pour sa part une progression de 25% à 1,856 milliard. SFDI bénéficie encore ce trimestre de l'effet des acquisitions réalisées en 2005, Commercial Federal Bank aux Etats-Unis et Laser Cofinoga en France. En outre, la banque ukrainienne Ukrsibbank est consolidée pour la première fois. A périmètre constant, ses revenus augmentent de 4,2%.

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