Romain Zaleski renforce sa position d'arbitre dans la bataille pour Arcelor

L'Autorité des marchés financiers vient d'annoncer que le financier Romain Zaleski est passé de 5% à 7,40% du capital du groupe sidérurgique Arcelor, convoité par son rival Mittal Steel. Une nouvelle qui pourrait mener au rejet de l'OPRA par les actionnaires d'Arcelor. L'AG de mercredi devrait être repoussée.

Le financier franco-polonais Romain Zaleski vient, via sa société Carlo Tassara International, de monter à 7,40% du capital du groupe sidérurgique Arcelor, contre 5% précédemment. "Nous nous réservons la possibilité de renforcer notre position en fonction des opportunités du marché", indique Romain Zaleski dans une déclaration d'intention publiée par l'AMF. Romain Zaleski a acheté le 16 juin des titres Arcelor et détient dorénavant 47.626.763 actions. Le financier est monté très régulièrement au capital d'Arcelor ces derniers mois pour franchir la barre des 5% début mai.

Cette nouvelle prise de participation pourrait s'avérer déterminante lors de la prochaine assemblée générale du groupe Arcelor qui doit se tenir mercredi. C'est en effet au cours de celle-ci que les actionnaires devront se prononcer sur un projet d'offre publique de rachat d'actions (OPRA) de 6,5 milliards d'euros que le sidérurgiste a concocté pour concurrencer l'OPA de son assaillant Mittal. Il s'agit d'un rachat massif de quelque 148 millions d'actions (qui sera suivie de leur annulation) à 44 euros par titre Arcelor, ce qui correspond à la distribution aux actionnaires d'un magot de 6,5 milliards d'euros. Une offre bien supérieure au cours actuel de 34 euros.

Romain Zaleski a déclaré ses derniers jours ne pas voir d'un bon oeil la montée en puissance d'Alexei Mordachov, patron du russe Severstal, chevalier blanc contre l'OPA hostile de Mittal Steel. Il a également estimé que le rachat d'actions proposé par Arcelor est inacceptable. Dans une interview accordée au quotidien Le Monde du 16 juin dernier, l'homme d'affaire a déclaré qu'il voterait contre. Rejoint par d'autres actionnaires minoritaires dont Colette Neuville, présidente de l'Adam (l'Association de défense des actionnaires minoritaires) qui représente 2,5% des actions d'Arcelor, il pourrait donc faire échouer le projet d'offre publique de rachat. Selon ces actionnaires réfractaires, l'OPRA déboucherait sur la prise de contrôle d'Arcelor par Severstal sans même que le Russe lance une OPA en bonne et due forme.

Dans ces conditions, il semble bien que l'assemblée générale extraordinaire qui devait se tenir mercredi 21 juin à 11 heures sera repoussée. Le risque d'un rejet du projet d'OPRA est en effet élevé: il suffit d'un tiers des actionnaires présents lors de l'AGE pour le repousser.

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