Les Bourses chutent, le CAC passe sous les 4.600 points

L'indice phare de la Bourse de Paris est passé temporairement sous la barre des 4.600 points en début d'après-midi, suivant New York, où le Nasdaq avait chuté hier soir de plus de 2%. Tokyo a perdu plus de 4% dans la nuit, tout comme les Bourses sud-américaines. Ce sont toujours les craintes sur les taux d'intérêt qui expliquent cette débandade.

Jusqu'où ira la chute? Alors que la semaine dernière le CAC 40 avait effacé tous ses gains de l'année, il s'inscrit désormais en perte par rapport au 1er janvier. A l'ouverture, l'indice vedette de la Bourse de Paris affichait ainsi une baisse de 1,86% à 4.635,30 points, avant de tomber sous la barre des 4.600 points en début d'après-midi, à 4.594,34 points. A la clôture, le CAC termine en baisse de 2,24% à 4.617,59 points.

Cette nouvelle baisse du CAC 40, marquée par le recul de 39 des 40 valeurs de l'indice - Vinci étant le seul titre à s'inscrire dans le vert - fait suite à la clôture en baisse de la Bourse américaine, hier. Cette baisse a été à peine atténuée par la confirmation faite par Thierry Breton, ce matin, que la croissance de l'économie française restera solide en 2006. Le ministre de l'Economie et des Finances a indiqué que la croissance du PIB serait comprise entre 2 et 2,5%, conformément à la prévision du gouvernement.

Reste que le CAC, tout comme le Footsie à Londres et le Dax en Allemagne - les deux places ont perdu près de 2% aujourd'hui - suit la tendance marquée par les Etats-Unis hier soir. Ainsi, le Dow Jones a abandonné 0,91%, alors que le Nasdaq terminait en forte baisse, de plus de 2%. Pour le Nasdaq il s'agissait de la septième séance consécutive de baisse. Les indices américains affichent notamment leur fragilité alors que des statistiques sur l'inflation outre-Atlantique, très attendues, sont publiées ces jours-ci. Mardi, les indices américains sont stables.

La pression sur les marchés s'est retrouvée également au Japon, où le Nikkei a baissé de 4,14% mardi, inscrivant sa plus forte baisse en pourcentage depuis mai 2004. "Les investisseurs craignent une poursuite des hausses de taux aux Etats-Unis en dépit de signes de ralentissement de la croissance, ce qui pourrait affecter les perspectives de bénéfice des entreprises", explique Takahiko Murai, analyste chez Nozomi Securities cité par Reuters.

"Dans un environnement économique plus incertain et avec des conditions monétaires plus restrictives, les grands opérateurs de marché tels que les fonds spéculatifs, les fonds de rachat par endettement et les banques ont décidé de réduire leurs risques", commente Marc Favard, directeur des gestions chez Meeschaert Asset Management.

"Il est encore difficile de prévoir la fin de ce mouvement. Les marchés émergents, les matières premières et les petites capitalisations sont particulièrement visés, a contrario, les grosses capitalisations paraissent moins vulnérables", estime le stratégiste. Les marchés émergents et en particulier l'Amérique latine ont en effet subi une forte baisse hier. A titre d'exemple, la Bourse de Mexico a enregistré sa plus forte baisse de l'année hier, perdant 4,30%, tandis que les Bourses du Brésil et d'Argentine chutaient dans les mêmes proportions.


Vinci tire son épingle du jeu, soutenu par la spéculation
Dans un marché nettement baissier, Vinci fait figure d'exception. Le titre du groupe de BTP a grimpé jusqu'à 75,60 euros en début de matinée, soutenu par la spéculation alors que d'après Le Figaro, Veolia et l'Espagnol Abertis auraient pour projet de lancer une OPA sur la société. Même si cette éventualité ne convainc pas tous les opérateurs, Vinci reste la seule valeur du CAC 40 à être dans le vert à la clôture, en hausse de 1,77%.

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